La Tunisie selon Perspectives économiques en Afrique 2007
Rédigé par la Banque Africaine de Développement en collaboration avec le Centre de Développement de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques), la sixième édition du Rapport sur les perspectives économiques en Afrique propose une analyse objective et détaillée de la situation économique et sociale de 31 pays africains, comptant pour 86 pourcent de la population du continent et 91 pourcent du PIB total.
Cette étude est complétée par une vue d’ensemble sur les performances économiques des pays par région et par une analyse de l’environnement international dans lequel évoluent les économies africaines.
Avec pour thématique l’accès à l’eau potable et à l’assainissement, le Rapport 2007 reste une source essentielle de données économiques fiables pour les décideurs, les chercheurs, les organisations internationales, les bailleurs de fonds internationaux, les pays donateurs et bénéficiaires de l’aide au développement.
Cette étude est complétée par une vue d’ensemble sur les performances économiques des pays par région et par une analyse de l’environnement international dans lequel évoluent les économies africaines.
Avec pour thématique l’accès à l’eau potable et à l’assainissement, le Rapport 2007 reste une source essentielle de données économiques fiables pour les décideurs, les chercheurs, les organisations internationales, les bailleurs de fonds internationaux, les pays donateurs et bénéficiaires de l’aide au développement.
La sixième édition des Perspectives économiques en Afrique pourrait être le dernier rapport publié en partenariat avec l’OCDE. L’édition 2008 pourrait se faire en collaboration avec l’Union africaine a annoncé M. H’Midouche (représentant BAD résidant au Sénégal).
La Tunisie selon Perspectives économiques en Afrique 2007
En janvier 2008, la Tunisie vivra une échéance importante avec la libre entrée des produits industriels européens sur son marché. Depuis la signature de l’accord d’association avec l’Union européenne (UE) en 1995, la Tunisie se prépare à affronter la concurrence internationale et cherche à rester compétitive par un programme de mise à niveau et une série de réformes structurelles. Les enjeux sont grands. Il s’agit pour la Tunisie de s’intégrer dans l’économie mondiale et d’attirer davantage de capitaux étrangers, afin de ne pas perdre de parts de marché et préserver l’emploi ; le taux de chômage s’élevant, en 2005, à plus de 14 pour cent de la population active. Les défis à relever sont de taille. Si les principaux indicateurs macro-économiques affichent de bonnes performances, la Tunisie doit en
effet améliorer significativement le climat des affaires et de l’investissement, la gouvernance économique et politique, et assurer la solidité du système bancaire et financier. Les réformes structurelles et l’ouverture économique et politique avancent lentement. Le pays a perdu 3 places, passant de la 77e position en 2005 à la 80e en 2006 dans le classement mondial de la
pratique des affaires (indice Doing Business de la Banque mondiale).
En matière de développement économique, les perspectives de croissance demeurent favorables. Le taux de croissance du produit intérieur brut (PIB) réel a été de 4.2 pour cent en 2005. Il devrait passer à 5.8 pour cent en 2006 et en 2007. L’expansion est due principalement à l’accroissement de la production agricole, à la reprise de l’industrie manufacturière hors textile et surtout à la nouvelle dynamique des services marchands et notamment du secteur des télécommunications. En outre, les bonnes performances
économiques à venir s’expliquent par une hausse de la demande intérieure, grâce à une consommation privée soutenue et une reprise de l’investissement productif.
Malgré ces performances, l’inflation s’est accélérée en 2006. L’indice des prix à la consommation est passé de 2 pour cent en 2005 à 4.5 pour cent en 2006. Cet
accroissement est essentiellement lié à la hausse des cours du pétrole, mais également à la pression de la demande intérieure et à la dépréciation graduelle du taux de change, qui a conduit à importer de l’inflation.
La Tunisie doit également faire face à d’importantes contraintes en matière de finances publiques, puisque les deux tiers de son budget sont destinés au paiement des salaires et au remboursement de la dette publique.
Par ailleurs, la Tunisie a entamé depuis quelques années un programme de libéralisation graduelle du compte capital et se dirige vers un régime de convertibilité totale de la monnaie nationale. Toutefois, les réformes n’avancent pratiquement pas. Elles ont peu de chance d’aboutir si elles ne sont pas accompagnées par une modernisation et un approfondissement des marchés monétaires et de change et l’instauration d’un nouveau cadre de ciblage de
l’inflation.
suite du rapport
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