Assise aux premières loges, à côtés de starlettes en herbes, comme Nolwen Leroy ou Elisa Tovati, dans l’enceinte magique du cirque d’hiver Bouglione. Nous la reverrons le soir même, à l’inauguration de la première boutique parisienne Elie Saab, dans l’avenue huppée, du 1 rond point des Champs Elysées. Dans un brouhaha ultra glamour, sur les sons des derniers remix du DJ, au milieu de centaines de convives et entre les plateaux chargés de flutes de champagne et de canapés saumon caviar, nous croisons son regard. Nous décidons d’aller l’aborder.
Le mythe est réalité, il n’est point besoin d’être bien née, pour être reine, Elissa a mérité tout autant sa gloire que sa dernière consécration hollywoodienne. Car Star, elle l’est dans le cœur et dans la profession, une chanteuse qui touche des générations, par tant de simplicité et de beauté. Durant cette entrevue mémorable car inopinée, elle nous a confié qu’elle devait se rendre prochainement en Tunisie. Ce mois de juillet passé, pour donner un concert inoubliable au Festival de Monastir. Partageant la même admiration pour certains « grands » de la fashion week parisienne, les deux femmes ont pu deviser agréablement sur les similitudes entre le peuple libanais et le peuple tunisien. Au passage, Fériel Berraies Guigny a avoué être la maman d’une petite jumelle du nom d’ Elyssa. Autant d’arguments qui ont attendri une Star, lassée de l’attitude surfaite et superficielle de certains médias. C’est donc avec la voix du cœur, qu’Elissa malgré son timing très serré, à accepter de donner cette grande exclusivité, en répondant aux questions de Fériel, à bâtons rompus, sur sa carrière, son ascension, ses coups de cœur et ses projets. Et même si la tournée de la Star en Tunisie au mois de juillet, a été un véritable fiasco, que les organisateurs tunisiens ont déploré des pertes en matière d’entrée pour le concert à Sfax, que la presse nationale a fait des gorges chaudes par rapport aux différents de la Star avec certains journalistes tunisiens, que les faits ont été grossis par rapport à l’altércation avec ses body guards, que des médias people tunisiens ont préféré sacrifier cette magnifique interview qui devait faire la « Une » dans des mensuels tunisiens ce mois de septembre, au profit de ragots sensationnalistes, Fériel Berraies Guigny, comme de coutume a honoré avec éthique son engagement. Babnet a donc décidé de diffuser cette magnifique interview en faisant abstraction de la mauvaise publicité récoltée par la Star durant son bref séjour tunisien. Un souhait manifesté par notre journaliste qui a expliqué « mon interview, s’est faite dans des conditions merveilleuses et je n’ai pas besoin d’alimenter davantage les ragots et la presse sensationnaliste » ; « je ne suis pas une paparazzi ou un reporter sans scrupules, et je n’ai jamais abondé dans ce sens, mon journalisme est éthique et la clé de ma réussite je ne la dois, qu’à cette ligne de conduite »…

Autant vous dire, que ce scoop aurait valu son pesant d’or si la journaliste tunisienne avait accepté de « gratinner » un peu plus le récit de cette rencontre, en y incluant avec force détails les couacs estivaux en Tunisie.

Voici donc le récit d’une rencontre magique, entre deux femmes dans la splendeur de leurs années trentenaires. Un récit d’une Elissa intimiste, qui s’est laissée aller à se confier sur la mode, la musique et les projets d’avenir.

Entretien de Fériel Berraies Guigny avec Elissa :

Parlez nous de votre passage en Tunisie
Ce n’est pas la première fois que je viens en Tunisie, car en fait j’ai déjà donné des concerts au Festival de Carthage, dans le passé et j’ai déjà participé à diverses autres manifestations tunisiennes. Je m’apprête à me produire cette année au festival de Monastir, à la fin juillet. C’est toujours pour moi une joie réelle que d’affronter le public tunisien, qui est très chaleureux.


Votre passage parisien pour Elie Saab, racontez le nous
J’ai assisté dernièrement à la fashion week parisienne, et je tiens à y assister tous les ans. Et j’ai vu entre autre, le défilé du créateur libanais mondialement connu, Elie Saab.
Par ailleurs, j’ai également assisté à l’inauguration de sa boutique à Paris ce mois de juillet.

Quelles sont vos activités actuelles ?
Je suis actuellement en train de préparer mon dernier clip, « Kermalak » au Liban.

Vous êtes très appréciée au Maghreb, comment vivez vous cela ?
Je suis honorée de compter parmi le paysage culturel maghrébin, parce que cette partie du monde arabe, intéresse le Liban, l’Egypte et le Golfe également.

votre prénom est celui d une reine 'tunisienne carthaginoise, est ce un pseudo ou un nom réel?
En ce qui concerne mon prénom, c’est le pseudo d’artiste qui a construit ma carrière.
Mais mon prénom réel est Elyassar qui est à l’origine le prénom de la Reine de Carthage qui a été le pont qui a relié l’ancienne Carthage à la Phénicie.

Que pensez vous de la Tunisie? de la culture tunisienne? de nos festivals culturels
La Tunisie berceau des civilisations est connue pour son peuple, qui a toujours eu une oreille musicale avertie. C’est un peuple érudit et cultivé dans les arts, et spécialement s’agissant de la musique. En ce qui concerne les festivals et en particulier, s’agissant du festival de Carthage, la Tunisie reste une référence. C’est un point de passage incontournable.

Avez vous des préférences pour certains chanteurs de chez nous qui chantent au Mashrek?
Oui, j’apprécie particulièrement, Mohamed Bellouchi.

Votre nomination au World Music Award, comment la vivez vous?
J’ai obtenu mes deux récompenses, les deux années de suite, en 2005 et 2006. Cela était la résultante d’un travail et d’une détermination à donner le meilleur.
Mais c’est aussi une lourde responsabilité, car aujourd’hui mon public n’en attend pas moins de moi.

Le secret de votre réussite ?
C’est le fait de toujours se remettre en question, on n’arrive jamais vraiment au sommet. Car l’échec peut toujours être à votre portée. L’artiste est en recherche constante du meilleur. On est toujours débutant, malgré le succès.

Que pensez vous de Star Ac Maghreb?
Sincèrement n’ayant jamais vu ce programme, je ne pourrai le juger quant à sa qualité. Mais j’encourage, néanmoins tous les jeunes talents maghrébins à se battre pour réussir.


Voulez vous dire quelque chose aux femmes tunisiennes ?
Mon vœux serait que la femme du Maghreb continue de jouir de ses formidables acquis.
A l’heure actuelle, surtout s’agissant de la femme tunisienne qui est de loin,la plus émancipée. Mais je continue à avoir plus d’ambition pour elle, je souhaite la voir avancer encore plus.

Une dernière pensée ?
En finalité, je pense que chacun de nous est une star potentielle.

Merci Elissa

Crédits:
Fériel Berraies Guigny.

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