Palestine : L'horreur!

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Pour la seule journée d’hier(8novembre), 24 Palestiniens ont été tués, dont dix-huit par des bombardements de l’artillerie israélienne à Beït Hanoun, provoquant la colère de la résistance palestinienne qui appelle à la reprise des attentats suicide contre Israël. 18 Palestiniens dont quatre femmes et quatre enfants ont été tués et plus de 20 blessés hier par les bombardements qui ont ciblé la ville de Beït Hanoun, dans le nord de la bande de Gaza. Selon les agences de presse, les tirs israéliens ont fait 18 morts, dont des femmes et des enfants. Réagissant à ce drame, le Hamas, qui observait une trêve depuis le début de l’année 2005, a appelé à une reprise des attentats suicide contre Israël. «Nous implorons nos moujahidine partout à reprendre les opérations de martyr à Tel-Aviv, à Haïfa, Jaffa et partout ailleurs», a déclaré un porte-parole du Hamas devant une foule de manifestants à Beït Lahya.
Un porte-parole du gouvernement palestinien dirigé par le Hamas a de son côté déclaré qu’Israël «doit être effacé de la face de la terre». «Israël est un Etat d’animaux, qui ne reconnaît aucune valeur humaine. C’est un cancer qui doit être éradiqué et tout le monde doit y participer pour y parvenir», a déclaré Ghazi Hamad, porte-parole du gouvernement palestinien. Le président palestinien Mahmoud Abbas et le Premier ministre palestinien Ismaïl Haniyeh ont tous deux appelé à une réunion d’urgence du Conseil de sécurité des Nations unies. Le chef du mouvement palestinien Hamas, Khaled Mechaal, a affirmé de son côté que son mouvement répondra «par des actes» au massacre perpétré par Israël, lors d’une conférence de presse à Damas. «Nous dénonçons ce massacre. Nous ne le dénonçons pas seulement par les paroles mais par des actes. La résistance agit et ne parle pas», a-t-il déclaré. Ce massacre ne semble pas avoir assouvi la soif de sang d’Israël qui annonce par le biais de son vice-ministre de la Défense, la poursuite de ses opérations.
Le directeur de l’hôpital de Beït Lahya avait précédemment affirmé que des obus avaient été tirés sur plusieurs habitations de la ville. Cinq maisons ont été détruites dans la rue Hamad, dans la partie nord-ouest de la ville de Beït Hanoun, qui compte 30.000 habitants. Dans cette ville martyre qui se remet à peine de la dernière opération militaire, le récit d’un journaliste de l’AFP braque les projecteurs sur l’horreur du massacre qui n’a épargné ni femmes ni enfants.

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Les cartables de Mohammed et Ahmed, 8 et 9 ans, étaient prêts pour l’école. Mais un obus d’artillerie israélien a plongé leur maison dans l’horreur. Les deux enfants de Beït Hanoun sont morts. Leurs lits sont couverts de sang. Outre les deux enfants, neuf membres de la famille Assamna ont été fauchés par les tirs israéliens. Une façade de la maison est éventrée. «Ils dormaient tous. Les obus sont tombés dans les chambres. Toute ma famille est morte», hurle un oncle, Ibrahim Assamna. Le bombardement s’est produit alors que la population était plongée dans le sommeil. Au moins six obus d’artillerie sont tombés sur des immeubles d’habitations. Quatre femmes et enfants figurent parmi les victimes.

Ibrahim, un habitant de la ville, les pieds dans des flaques d’eau et de sang, raconte, au bas des immeubles touchés, la mort de ses sept frères morts en martyrs. Des morceaux de chairs sont éparpillés au sol. «Je me rendais au travail. J’étais encore tout près de chez moi lorsque le premier obus est tombé. Je pensais que c’était un tir comme les autres. Il y en a eu tellement au cours des derniers jours. Mais ensuite j’ai entendu cinq autres explosions», raconte l’homme en tremblant. «Je suis immédiatement revenu et j’ai vu des choses qu’on ne peut pas décrire: il y avait une mer de sang. Ce sont des criminels ! C’est un massacre !», crie-t-il. «Tous mes enfants ont été blessés. Je ne sais pas encore si certains sont morts».

Ce drame intervient au lendemain du retrait de l’armée israélienne qui a réoccupé la ville pendant six jours et dévasté cette localité de plus de 30.000 habitants, où plus aucune rue n’est recouverte de bitume après le passage des blindés. Près de 60 Palestiniens ont été tués. «Nous sommes tous épuisés depuis l’incursion israélienne. Quelqu’un m’a appelé et m’a dit: «Il y a eu un grand massacre dans ta famille», raconte un autre membre de la famille Assamna. En larmes, il lâche: «Nous n’avons pas pu transporter immédiatement les morts et les blessés à l’hôpital. Nos voitures ont été détruites dans l’opération israélienne. Les secours n’ont pu arriver que 30 minutes après». «Ils ont commis un massacre de plus qui a seul un but: faire fuir tous les habitants de cette ville. Israël ne veut voir plus personne à Beït Hanoun et les tirs de roquettes ne sont qu’une excuse», poursuit l’homme, les habits rouges de sang. Un des sept hommes de la famille Assamna frappée par la catastrophe n’arrive presque pas à parler.

«Tout s’est arrêté dans mon esprit. J’ai vu la fille d’un de mes frères décapitée. L’un deux n’avait plus de main». «Pourquoi ?», crie soudain sur le pas de sa porte, une voisine, au milieu de la cohue provoquée par les dizaines de personnes agglutinées dans la rue Hamad dans le va-et-vient des ambulances. «J’ai 60 ans et je n’ai rien vu de pareil de toute ma vie», se lamente-t-elle. Pour un autre habitant de la ville martyre, les gens de Beït Hanoun n’abandonneront jamais la résistance à l’occupation. «Nous continuerons à soutenir les combattants pour mettre fin à l’occupation», assure-t-il. Face à l’horreur du massacre, le rapporteur spécial de l’ONU pour les droits de l’homme dans les territoires palestiniens John Dugard a dénoncé hier la passivité du Conseil de sécurité des Nations unies, des Etats-Unis, de l’Union européenne et de la Russie pour stopper les attaques israéliennes à Gaza.
Le Quotidien d''Oran



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