Grève bancaire : un mouvement injustifié qui met l’économie en otage

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Leith Lakhoua

Alors que la Tunisie tente de retrouver son souffle économique, le spectre d’une nouvelle paralysie se profile. L’appel à la grève lancé dans le secteur bancaire et financier pour les 3 et 4 novembre prochains suscite de vives réactions. Le Conseil bancaire et financier a réagi fermement ce jeudi 30 octobre, qualifiant ce mouvement de « non justifié et inacceptable ».






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Dans son communiqué, le Conseil rappelle que les augmentations de salaires réclamées par les syndicats sont déjà prévue dans la loi de finances 2026, et plus précisément dans son article 15. Ces hausses seront appliquées dès la publication de la loi au Journal officiel. Autrement dit, les revendications salariales ont trouvé leur place dans un cadre légal clair, et rien ne justifie un recours à la grève.



Le Conseil insiste par ailleurs sur son engagement à améliorer les conditions de travail des employés du secteur et à soutenir leur pouvoir d’achat, rappelant que le capital humain constitue la pierre angulaire de la stabilité et du développement du système financier national.



Mais derrière ce bras de fer syndical, c’est toute l’économie tunisienne qui risque d’en faire les frais. Le secteur bancaire et financier, vital pour la circulation monétaire et la confiance économique, ne peut se permettre une interruption de ses activités. Les pertes prévues sont colossales : près de 350 millions de dinars par jour selon les estimations, en comptant la richesse créée par les banques et les pertes de productivité directes et indirectes.



En réalité, cette grève apparaît comme une erreur stratégique majeure, dénuée de fondement social ou économique. Au lieu de servir les intérêts des employés, elle risque d’affaiblir les institutions financières et de nuire aux particuliers comme aux entreprises. Une attitude jugée d’autant plus incompréhensible que le dialogue social est en cours et que les engagements patronaux sont déjà actés.



Certains observateurs n’hésitent pas à comparer cette situation à celle de 2017, lorsque la Tunisie, en pleine tourmente économique, avait dû chercher un compromis douloureux avec le FMI pour éviter la dérive. Reproduire ce scénario en 2025, dans un contexte international tout aussi incertain, serait une faute historique.



Le Conseil bancaire appelle ainsi à la responsabilité et à la solidarité nationale, exhortant les employés à mesurer la portée de leurs actes. Dans un pays où la confiance économique reste fragile, faire grève sans motif valable revient à jouer avec le feu.

La Tunisie n’a pas besoin d’un nouveau blocage, mais d’une relance concertée. Et dans cette équation, la raison doit enfin l’emporter sur la démagogie.



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