Sofiène Marzouki... l'université, l'ambition et le talent
Le talentueux, Sofiène Marzouki est devenu directeur régional pour l’Afrique du Nord de multiples filiales de Jumia , le géant du e-commerce en Afrique.
Dans cet entretien exclusif, il explique aux lecteurs de Babnet son parcours, son sens de l’entreprenariat, etc.
Dans cet entretien exclusif, il explique aux lecteurs de Babnet son parcours, son sens de l’entreprenariat, etc.
Question : Comment un jeune Tunisien que vous êtes a-t-il pu devenir Directeur Régional Afrique du Nord d’une grande firme comme Jumia?
C’est vrai que je suis Tunisien, malgré que je suis né à Rotterdam aux Pays-Bas, où j’ai fait mes études et j’ai eu mon diplôme Bachelor en “Economics & Business Economic”. Ensuite, j’ai intégré le Master Européen (CEMS) –une formation hyper sélective- pour continuer mes études aux Pays-Bas, puis en Norvège où j’ai obtenu mon diplôme à Rotterdam School of Management en 2014.
A l’université, j’étais le président de l’Association des jeunes promoteurs. Et c’est en 2012 que j’ai lancé ma 1ère fondation “Business Incubation Program Africa”. C’était une pépinière panafricaine d'entreprises. Nous avons réussi à assister plus de 250 start-up dans 23 pays africains émergents.
Est-ce ce succès africain qui vous a fait remarquer chez Jumia ?
Exactement. Jumia, le géant panafricain du e-commerce (connu avant sous le nom d’“Africa Internet Group”), m’a recruté dans l'équipe fondatrice de Hellofood en Egypte (l’ancien nom de l’actuelle “Jumia Food”). Nous avons réussi en 6 mois à devenir la meilleure filiale du réseau Hellofood et Foodpanda en termes d’acquisition de clients.
Suite à ce succès, Jumia m’a confié le lancement de la filiale au Ghana (en Afrique de l’Ouest). En 2 ans et demi, nous avons reçu le “Ghana Telecom Award” à deux reprises (2015 et 2016) pour l’application la plus utilisée du pays.
Au Ghana, nous avons gagné la confiance des consommateurs et développé le commerce en ligne dans ce pays émergeant, changeant ainsi le visage du marché ghanéen vers le e-commerce.
En 2017, vous avez lancé en Tunisie Jumia Food. Pourriez-vous présenter à nos lecteurs cette filiale ? Et qu’avez-vous apporté au marché du e-commerce?
Au début de 2017, Jumia m’a désigné Directeur régional de Jumia Food, JumiaFresh et JumiaTravel pour l’Afrique du Nord, pour complémenter les deux autres filiales déjà existantes en Tunisie, à savoir Jumia Mall et Jumia House (le 1er site d’immobilier en Tunisie).
En moins d’un an, Jumia Food est devenu une plateforme de plus de 150 restaurants, où le consommateur peut facilement choisir son plat et sera livré rapidement.
Nous opérons actuellement sur le Grand Tunis, mais nous envisageons d’élargir notre activité pour couvrir les grandes villes du pays. Car l'écosystème et l’infrastructure dans notre pays est favorable au développement de notre activité, à l’instar de ce que nous l’avons fait récemment en Algérie où on vient d’ouvrir à Blida, Rouiba, Boumerdes et Ouahrane après Alger.
Au Maroc, nous sommes actifs à Casablanca, Marrakech, Rabat et Tanger. Avec JumiaTravel, on couvre la totalité de l’Afrique de Nord avec notre siège local à Alger.
Jumia est aussi créateur d’emplois. En Tunisie, nous comptons déjà 68 employés dont 23 à JumiaFood; sans compter les emplois indirects.
En 2018, nous allons lancer 8 nouvelles filiales dans 4 pays, dont la Tunisie. Nous espérons pouvoir contribuer au développement de l’économie tunisienne au cours de cette année 2018.
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