1) Mise à niveau des structures sanitaires dans les zones défavorisées.
L'accent a été mis sur les insuffisances criardes, à tous les niveaux: les locaux, le matériel, le personnel paramédical, le personnel médical spécialisé, les examens complémentaires, l'accès aux médicaments etc
Diverses solutions ont été proposées, notamment:
- l'amélioration de la situation matérielle des médecins , facilitation des mutations, instauration d'un système de formation médicale continue
- amélioration de la situation du personnel paramédical et instauration d'une formation
- réforme globale des hôpitaux et amélioration des centres régionaux
- développement régional global

2) Couverture sanitaires pour les indigents:
Deux propositions ont été débattues:
- Carnet de soin pour les indigents, notamment les chômeurs, les handicapés, les personnes à faible revenu
- Inscription de tous les citoyens à la CNAM, l'état tunisien prenant en charge les frais des indigents
A cet effet il a été proposé de relever la TVA à 19% (TVA solidaire)

3) La complémentarité entre secteur public et secteur privé
Il a été constaté au cours des dernières années un net développement du secteur privé, alors que le secteur public connait un certain retard de croissance. Il a été toutefois relevé une tendance au suréquipement de certaines structures privées, de manière non rentabilisée.
Les intervenants ont insisté sur la nécessité d'une complémentarité entre les secteurs , notamment l'idée de faire appel aux médecins privés dans les structures hospitalières mais également la possibilité d'orienter les patients du secteur public vers les cliniques privées.
Parmi les propositions avancées:
- le système à mi-temps pour les médecins privés, leur permettant d'exercer dans les structures hospitalières, dans les régions sous médicalisées
- l'éventualité d'une utilisation concomitante du matériel médical
- l'établissement de conventions permettant la prise en charge des patients du secteur public par le système privé
- la possibilité d'accès aux hôpitaux, notamment pour les examens complémentaires, des patients suivis en privé

4) La délicate question de l'activité privée complémentaire (APC)
cette pratique, qui concerne les professeurs en médecine, a été instaurée en Tunisie il y a 40 ans sous la dénomination Plein Temps Aménagé. Elle a été supprimée à la fin des années 80 avant d'être réintroduite quelques années plus tard sous le nom d'APC.
Elles pose certains problèmes:
- elle n'est pas acceptée par tous les médecins
- elle n'est pas applicable à toutes les spécialités
- il est difficile de respecter les textes de loi régissant l'APC
Deux solutions sont proposées:
- la modifier
- l'abolir