« Habib Bourguiba Le Bon Grain et L'Ivraie » de Béji Caid Essebsi (Extraits)
Le livre événement de l’actuelle édition de la foire internationale du livre de Tunis est sans doute le livre de Béji Caid Essebsi « Habib Bourguiba Le Bon Grain et L'Ivraie » (publié chez Sud Editions)
Béji Caid Essebsi dédie son livre à « La jeunesse de la Tunisie qui n’a pas vécu les événements ayant conduit à la renaissance de la Tunisie indépendante, dans l’espoir qu’elle y trouvera des éléments de réponse aux questions qu’elle se pose et des raisons de croire dans l’avenir. »
Béji Caid Essebsi dédie son livre à « La jeunesse de la Tunisie qui n’a pas vécu les événements ayant conduit à la renaissance de la Tunisie indépendante, dans l’espoir qu’elle y trouvera des éléments de réponse aux questions qu’elle se pose et des raisons de croire dans l’avenir. »
Extraits :
"«... Elle (Wassila BA) a pris alors la décision de quitter définitivement le Palais de Carthage. J’ai essayé, par devoir, de l’en dissuader en lui disant que si elle quittait maintenant le Palais, elle ne pourrait plus y revenir. Elle m’a répondu avec assurance : «Non ! Je n’ai plus l’intention de revenir». Dès lors, Saïda Sassi prend ses aises au Palais et, à la différence de Wassila, lève toute espèce de censure sur son oncle.Au bout d’un an, Wassila décide de repartir pour l’étranger. Elle réussit à convaincre le Président que la détérioration de son état de santé lui commande, sur les conseils de ses médecins, de se rendre aux Etats-Unis pour des soins plus poussés. Le Président lui donne son accord en lui remettant un chèque de dix mille dinars, croyant sincèrement qu’une telle somme pouvait couvrir les frais d’un séjour de plusieurs mois aux Etats-Unis… preuve, encore une fois, que Bourguiba n’avait aucune notion de la valeur de l’argent. En arrivant fin avril 1986 à Washington, à la fois soulagée et amère, elle ne réalisait guère qu’elle ne reverrait plus Habib Bourguiba.
Le procès d’exclusion de Wassila, commencé en mai avec l’arrestation et la condamnation de son gendre Taoufik Torjeman, est poussé jusqu’au divorce et plus loin encore avec l’annulation de l’acte d’adoption de Hajer, la fille adoptive commune du couple Bourguiba. Le Président appelle un matin Wassila à Washington pour lui dire : «Tu es divorcée, que vas-tu faire désormais ?» Elle lui répond calmement «J’accepte ta décision et je n’ai rien à ajouter». C’était le 12 août 1986, la veille du 30e anniversaire du Code du Statut Personnel, célébré chaque année en Tunisie comme Journée de la femme.
Mohamed Mzali, qui avait le premier engagé la bataille contre elle, et qui était lui-même démis de ses fonctions le 8 juillet, peu avant le divorce de Wassila, a réalisé un peu tard son erreur alors qu’il était en exil volontaire à Genève. Il n’a pas manqué de le reconnaître en octobre 1986 dans une déclaration à Jeune Afrique. Il affirme «souhaiter le retour au Palais de Carthage de Wassila Ben Ammar, l’ex-épouse de Bourguiba qu’il qualifie de ‘‘grande dame’’ en dépit des profondes divergences qui les séparaient il y a quelques mois encore. Elle seule, estime-t-il, pourrait débarrasser le Président de son actuel entourage et impulser une politique d’union nationale»"
Habib Bourguiba
Le Bon Grain et L'Ivraie
Béji Caid Essebsi
Prix:25.000 d.t
Prix spécial Foire: 20 d.t
Béji Caid Essebsi
Il obtient une licence de la faculté de droit de Paris en 1950 avant d'être admis au barreau tunisien en 19522. Il devient par la suite avocat à la Cour de cassation. Il débute sa carrière en plaidant dans des procès de militants du Néo-Destour.Au lendemain de l'indépendance, en 1956, il rejoint le gouvernement comme conseiller d'Habib Bourguiba, devenu premier ministre avant d'accéder à la tête de l'État après la proclamation de la république le 25 juillet 1957. Il poursuit son ascension en devenant directeur général de la Sûreté nationale. Il est ensuite ministre de l'intérieur du 5 juillet 1965 au 8 septembre 1969 puis ministre de la défense du 7 novembre 1969 au 12 juin 1970.
En 1980. Il réintègre le gouvernement comme ministre délégué auprès du premier ministre. Ministre des affaires étrangères le 15 avril 1981 et occupe ce poste jusqu'au 15 septembre 1986.
Le moment le plus fort de sa carrière à la tête de la diplomatie tunisienne reste cependant le vote de la résolution des Nations unies3 condamnant l'agression israélienne contre la Tunisie.
Caïd Essebsi occupe également le poste d'ambassadeur à Paris (1970-1971) puis à Bonn à partir de 1987. En 1990, il prend le perchoir de laChambre des députés qu'il garde jusqu'en 1991. Son dernier mandat de député s'achève en 1994.
Il reprend alors son métier d'avocat et continue de plaider, de temps à autre, devant la Cour d'appel de Tunis mais généralement dans les seules affaires d'arbitrage. Caïd Essebsi est père de deux garçons et de deux filles.
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