''32 juillet'' de Mokded Shili le 22, 23,24 mars au Colisée

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Mokded commence son spectacle en se faisant plaisir de réunir le beau monde d'hommes politiques, d'artistes, de poètes disparus qu'il vénère.Ils s'appellent Kassabji, Al Bouhtouri, Al Moutanabbi, Sayed Dérouiche, Salah Abdel Hay, Ali Riahi, Hédi Jouini, Jammoussi, et le dernier arrivé Mustapha Adouani (merci d'y penser !), en passant par Jamel Abdennasser. «Mouachah» raconte l'arrivée attendue du dernier martyr Saddam Husseïn qui saluera tout ce beau monde mais n'en dira pas plus, comme si ce qu'il allait dire était l'évidence même. Il se retire en silence. «Mouachah», lui, continue.
La scène est négligée. Il y règne un désordre de vieux objets et de cageots vides. Seule sa valise contenant ses objets fétiches se dresse nette et fière et se transforme tantôt en meuble, tantôt en écran de télévision, cette même télévision qui le passionne, l'attire mais à la fois le choque, l'énerve, le déçoit.Il aurait aimé que les artistes tunisiens y trouvent une meilleure place, cette place qui, selon lui, est le règne d'artistes quelquefois douteux, venus d'ailleurs, à la manière d'un Waël Kfouri devant lequel l'attitude de nos filles est plutôt hystérique. Evidemment «Mouachah» ne comprend pas pourquoi. En contre-partie, il croque le portrait acidulé de certains de ses copains artistes, tels Habbouba, Amina Fakhet ou Lotfi Bouchnaq avec un sens de l'humour qui va loin…
Ali OUERTANI



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