Tunisie: Le Fonds Panafricain pour le Cinéma et l'Audiovisuel... un rêve qui se concrétise

Un certain nombre d'experts ans en Droit de différentes nationalités se sont réunis lundi à Tunis, en marge de la 24ème session des Journées Cinématographiques de Carthage (JCC) sur le thème Le Fonds Panafricain pour le Cinéma et l'Audiovisuel (FPCA) afin de fixer le cadre législatif et institutionnel du Fonds.
Les experts se sont attachés au cours d'une conférence à fixer les bases et les principes de projet qui représente un rêve pour les professionnels du secteur et qui vise à garantir la transparence réclamée par les intervenants et le coordinateur général du conseil d'orientation du FPCA, Ferid Boughedir.
Tunisie:

M.Boughédir qui a souligné que cette transparence constitue la clé de tout travail sérieux et crédible, a ajouté qu'il était naturel que la Tunisie accueille le siège de cet organisme et qu'il est l'un des premiers à soutenir ce projet et ses initiateurs . Il a rappelé, dans ce contexte, le rôle actif dans ce domaine du fondateur des journées cinématographiques de Carthage, Tahar Chriaa depuis 1966.

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Le ministre de la culture, Mehdi Mabrouk a déclaré que la Tunisie soutient ce projet car elle est l'un des pays qui ont contribué à l'émergence du cinéma africain avec les JCC en 1966 et l'université africaine des cinéastes en 1970. Il a également relevé que ce projet se fonde sur des valeurs nobles qui consacrent la solidarité entre pays du Sud.
Le ministre a affirmé que parmi les principaux soutiens à ce projet, on compte M.Abdou Diouf, secrétaire général de l'Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) ajoutant que l'OIF avait fait l'étude de faisabilité de ce projet et permis l'organisation des ateliers.

Le représentant de l'Organisation onusienne pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), Mr Vincenzo Fazzino a souligné, pour sa part, que l'UNESCO considère le cinéma comme un élément important dans la consécration de la diversité culturelle et l'instauration de la paix ajoutant qu'il encouragera les instances économiques internationales à soutenir ce fonds.

Mme Habiba Mejri, représentante de l'Union africaine (UA) a pour sa part transmis un message de l'UA dans lequel elle affirme que l'intégration culturelle est l'objectif continental de l'organisation.

Mme Mejri a exprimé le soutien de l'organisation africaine à cette initiative qui contribuera à mieux faire connaître et à diffuser le produit audiovisuel.

M.Boughédir a mis l'accent, d'autre part, sur l'importance du rôle de ce nouveau mécanisme en matière de distribution, estimant que le soutien financier est le meilleur moyen pour promouvoir le cinéma africain et arabe. Il a cité à ce propos le cas de l'Allemagne qui ne soutient pas la production cinématographique et ne produit que 5 films par an. Ce pays, a-t-il fait remarquer, reste dominé à 95 pour cent par la production hollywoodienne, alors que la production en France, qui bénéficie d'un fonds de soutien produits, atteint les 200 de films par an.

Le fonds, annoncé lors du festival de Cannes en 2010, devrait permettre d'impulser la coopération Sud-Sud et permettre de compter sur les capacités propres en matière de production audio-visuelle.

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