210 films en provenance de 34 pays seront à l'affiche des JCC 2012, a annoncé M.Mohamed Mediouni, directeur de cette édition lors d'une conférence de presse tenue ce matin au siège de la bibliothèque nationale de Tunisie.

Les projections se tiendront dans 13 salles de cinéma faisant savoir que trois ont été équipées d'un système digital de pointe connu par Digital Cinema Package (DCP).

La soirée d'ouverture sera marquée par la projection du film Dégage de Mohamed Zran voulant marquer à travers cette oeuvre documentaire un moment fort de l'histoire de notre pays.

En guise d'hommage posthume à la chanteuse sud africaine Miriam Makeba, qui fut en 1982, l'invitée des Journées cinématographiques de Carthage, la soirée de clôture sera marquée par la projection du film Mama Africa de Mika Kaurismaki (Allemagne-Afrique du Sud-Finlande 2011).

Le jury de la compétition officielle Longs métrages sera présidé par le tunisien Ali Louati.

Les autres membres sont le réalisateur Ahmad Abdallah (Egypte), Yves Boisset (France), Jean Pierre Bikolo Obama (Cameroun), Carole Karemera (Rwanda), Reza Mirkarimi (Iran) et Liana Badr (Palestine).

Présidé par le palestinien Rachid Mashraoui, le jury des courts métrages comprend Raja Ben Ammar (Tunisie), Abdelkarim Meziani (Algérie), Zouleika Souley (Niger) et Mahmoud Reza Sani (Iran).

Quant à la compétition des documentaires, elle sera présidée par l'italien Renzo Rossellini, et regroupe comme membres Essidik Jeddy (Tunisie), Kamel Abdelaziz (Egypte), Kitia Toure (Côte d'Ivoire) et Keys Zoubeidi (Syrie).

Lieu de débats passionnés et de réflexion, qui ont toujours contribué à une production intellectuelle de référence à travers les colloques, séminaires et autres rencontres, les JCC 2012 proposeront une série de tables rondes et de forums.

Dans le cadre des activités parallèles, une rencontre internationale aura pour thème Le fonds africain pour le cinéma avec la participation de ministres de cinq pays arabes et africains et de personnalités cinématographiques africaines.

Quelle vision, quelles propositions nouvelles, quelles perspectives d'avenir à proposer pour répondre aux nombreuses attentes du public et comment repenser et revitaliser la production et la distribution des cinémas arabo-africains? Tels sont les thèmes d'actualité qui seront au coeur des débats.

Dans ce même contexte, une conférence sur Le cinéma et l'image aura lieu avec la participation des centres de cinéma de France, du Maroc et d'Egypte ainsi que de plusieurs pays africains afin de débattre des moyens de promouvoir la scène cinématographique arabe et africaine.

Tout en revenant aux fondamentaux et à l'esprit pionnier de sa fondation en 1966, le doyen des festivals arabo-africains réservera cette année un lot de nouveautés avec la projection dans la section Cinéma du monde de plusieurs films chinois (3), indiens (2), iraniens (5), japonais (6) et français (7).

Convaincus que la réussite du festival est tributaire de l'affluence du public, la direction a dans se sens défini un prix symbolique des billets fixé à 1 dinar 500 millimes ainsi que trois types d'abonnement: abonnement de soutien (200 dinars), abonnement grand public (25 dinars) et abonnement jeunes (20 dinars).

Il n'est pas sans oublier qu'un hommage sera rendu au cinéma algérien et ce, dans le cadre de la commémoration du 50ème anniversaire de l'indépendance de l'Algérie. A cet effet, seront projetés 17 films dont 9 longs métrages et 8 courts.

Le festival rendra hommage à plusieurs figures du monde cinématographique arabe et africain qui se sont distinguées par leurs oeuvres et parcours dont Taoufik Salah (Egypte), Souleymane Cissé (Mali) et Taieb Louhichi (Tunisie).