La chute de l’école zeitounienne et la montée de l’islam radical et du terrorisme

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Farouk Ben Ammar, Ph.D

Classée patrimoine mondial depuis 1979 et fondée par le gouverneur omeyyade Abdallah Ibn Al-Habhab vers 732 - 734, la grande mosquée EZZITOUNA est l’une des plus anciennes et des plus prestigieuse en terre d’Islam.





C’est grâce à une myriade de doctes tunisiens formés naguère et pré-indépendance à l’« Université Zeitounienne » que le tunisien a toujours pratiqué un islam tolérant et ouvert sur le monde.

La Chute de la Zeitouna
Le 26 Avril 1956, un mois après l’indépendance, l’« Université Ezzitouna » est créée par décret présidentiel.

Une décision fatidique, car commença alors la décadence sans fonds de cette illustre institution, dépositaire du vaste savoir arabo-islamique.

Le régime avait fait flèche de tout bois pour détruire cette université, et avec, un savoir accumulé pendant douze (12) siècles.

Le gouvernement de l’époque ne savait pas qu’il s’était tiré une balle dans le pied, un effet que l’on ressent aujourd’hui.

Les médias de l’époque, sous la férule du régime, en ont fait leur chou gras pour écorner l’image des Ulémas, des nationalistes irréprochables, causant des bourrasques sociales frondeuses à leur égard.

Ces érudits Zeitouniens constituaient des leviers de contrainte redoutables sur le régime, des contraintes qu’il fallait briser.

Effectivement, dans les années 1930 - 1950, la ZEITOUNA était l’épicentre de toutes les tensions qui secouaient la Tunisie, et un creuset de la résistance contre le colonisateur français.

Le 31 mars 1960, après la création de l’Université de Tunis, la «Faculté Zeitounienne de la Chari’a et de Théologie» vit le jour le 1er mars 1961, succédant ainsi à l’« Université Zeitounienne », balayant d’un revers de la main plus de 12 siècles d’autonomie et d’indépendance intellectuelle, car réduite à une simple composante du nouveau réseau universitaire Tunisien.

Depuis cette date, et plusieurs décennies durant, aucun savant ni docte de la foi musulmane n’a été produit en Tunisie, laissant ainsi un grand vide dans le monde de la théologie et de l’exégèse coranique où les savants tunisiens excellèrent des siècles durant.

La Prédication Télévisée
Avec l’accès à la télévision satellitaire dans les années 90, ce vide intellectuel a été évidemment comblé par des dizaines de chaînes de télévision où pullulent des prédicateurs de toutes les sectes connues, à l’instar de celles qui prolifèrent aux USA depuis les années 70.

Ces chaînes dont les animateurs sont stipendiés essentiellement par les régimes des pays du golfe, émettent du proche orient, d’Europe, d’Amérique et même d’Israël, surtout après la mise en orbite du satellite «Nilesat» en 1998, et du deuxième en 2000.

Maintenant il y en a trois (3), le dernier gravite depuis Août 2010 : Un marché très lucratif que contrôlent des opérateurs privés égyptiens.

Des dizaines de chaînes religieuses recrutèrent des prédicateurs prêchant un islam aussi archaïque qu’obscurantiste, dont le Wahhabisme.

Ainsi, la démocratisation des paraboles permit aux jeunes tunisiens de suivre chez lui, ces chaînes issues de cultures tout à fait différentes de la leur : Une opération de séduction fatale.

Les habitudes culinaires, la manière de s’habiller, de penser, du tunisien, furent influencés par des prédicateurs à l’intarissable faconde généreusement stipendiés par les pétromonarchies arabes.

Ces pays, qui cultivent la suprématie des souverainismes dogmatiques, avaient pour ultime objectif le façonnage des musulmans à leur image et les assimiler, afin de régner en maîtres absolus sur le vaste monde musulman.

Sur des années, ces programmes télévisés, ont réussi à endoctriner et contaminer toutes les strates de la société tunisienne, et en particulier les jeunes âgés maintenant entre 20 - 40 ans.

Hélas, une faction non négligeable de ces jeunes embrigadés, constitue aujourd’hui le noyau dur des fanatiques religieux de tous bords.

Et d’ajouter, l’Internet n’a fait qu’amplifier le phénomène, avec la prolifération de milliers de sites de prédication, avec leurs foires aux questions (FAQ), des questions que le tunisien pose sur des points aussi banals que la manière de s’habiller ou de manger.


Ressusciter et Réformer l’Université Zeitounienne !
Pour renverser la vapeur, il est capital de faire ressusciter et réformer l’« Université Zeitounienne » et la nantir de moyens pour que celle-ci retrouve son lustre d’antan et produise une nouvelle génération de Ulémas à laquelle incomberait la mission d’encadrer nos jeunes en leur inculquant un islam tolérant et moderniste, et de contenir une jeunesse désespérée et désemparée qui sombre dans l’intolérance et verse, hélas, dans le terrorisme.



   ÊÇÈÚæäÇ Úáì ڤæڤá ááÃÎÈÇÑ

Comments


12 de 12 commentaires pour l'article 135870

Zeitounien  (Tunisia)  |Dimanche 25 Decembre 2016 à 15:55           
ÇááÇÆßíÉ ÖÏ ÇáÃÏíÇä ÇáÓãÇæíÉ. æÈåÇ ÍÇÑÈ ÃÈæ ÑÞíÈÉ ÇáÅÓáÇã æÇáäÕÑÇäíÉ æÇáíåæÏíÉ. ÝÞÏ ÍÇÑÈ ÃÈæ ÑÞíÈÉ ÇáÅÓáÇã Ýí ÚÏÉ ãÌÇáÇÊ ãäåÇ ÇáÕíÇã æÇáÍÌÇÈ æÍÇÑÈ ÇáäÕÑÇäíÉ ãËáÇ ÈãäÚ ÍÌÇÈ ÇáÑÇåÈÇÊ æÇáíåæÏíÉ ÈÛáÞ ãÍßãÊåã ÇáÔÑÚíÉ ÇáÊí äÍßã ÈÇáÊæÑÇÉ.

Rami Bebes  (France)  |Samedi 24 Decembre 2016 à 00:19           
Notre problème est d'idéaliser notre histoire et de chercher une pureté qui n'existait pas...l'occident n'a assuré son développement qu'en se débarrassant de la main mise de l'église sur la vie publique (les religieux ont toujours manipulé les gens pour garder le pouvoir et la fortune), d'ailleurs ces mêmes religieux qui ont torturé le Christ...nous aussi, notre histoire de l'Islam n'est pas aussi pure qu'on le croyait...d'ailleurs le
Monsieur (Zeitounien) qui parle de Abou Rgiba (un surnom donné au Zaim par les wahhabistes), ces wahhabiste qui présente une image sombre de l'Islam...en revenant à el waqf (fortune accaparé par les religieux) ce n'était pas aussi noble comme on le présentait et cet argent a aussi permis à l'état d'après-indépendance d'apprendre à des milliers de pauvre tunisiens qui ont bénéficié de l'enseignement gration et un système de santé
généreux...Il n'est pas réaliste de présenter Bourguiba comme un ennemi de l'Islam et occidentaliste alors qu'il n'était que pragmatique en prônant un Islam progressiste et évolutif et qui est un gisement d'intelligence de fikr et de philosophie...un Islam de lumière, celui de Farabi, de Ghazali, de Avéroes,....En visitant plusieurs pays arabes, la Tunisie reste le pays le moins hypocrite et la plus avancée en termes de richesses culturelles
grâce à l'ouverture d'esprit qui n'existe plus aujourd'hui avec la société "twabi3 essokr" !

Azzah  (France)  |Vendredi 23 Decembre 2016 à 23:42           
... suite


.... quoi d'étonnant, il continuait leur travail d'éradication de notre civilisation (les européens en sont encore là) : Bourguiba a tout fait pour être glorifié par l'europe et surtout par la france comme Ataturk.

Notre génération n'a jamais pu voir en lui ce héros que les français s'acharnent à vouloir nous faire admettre qu'il était.

Il l'était certainement pour eux puisque son travail a consisté à achevé l'ouvre destructrice du colonialisme français. Voyez encore aujourd'hui comment la France glorifie ceux parmi nos "intellectuels" tunisiens ou arabes en général ou musulmans, qui se comportent dans ses écrits et ses discours en véritable héritier du harkisme, et comment elle diabolise ceux qui ne rampent pas et montrent leur fierté de ne pas lui devoir quelque chose
d'autre que le désastre. Désastre que nous voyons aussi dans sa rage ajoutée à celle des USA et d'autres à ravager deux pays équilibrés, riches, "mais arabes", l'Iraq puis la Lybie, et maintenant cette tentative d'en fiare autant en Syrie autre pays "arabe".

Donc oui pour raviver le système du waqf, qui est à 1000lieues de ce que certains "diplômés" ont avancé sans vergogne quant ce thème avait été proposé au Parlement après 2011.

Cordialement,

Azzah  (France)  |Vendredi 23 Decembre 2016 à 23:36           
Tousti Ben Rodhane,

Oui pour le remise en oeuvre du waqf.

Bourguiba dans sa rage d'effacer arabité et islamité en Tunisie avait démoli un autre des fondamentaux de notre société : le waqf.

C'était la bonne gestion de ses biens propres et la liberté de les confier tous ou en partie, selon que l'on n'avait pas de descendance ou que l'on en avait une, au profit d'oeuvres de bienfaisance (d'où le nom de Salah donné à ceux qui bloquait ainsi leurs biens) : hôpitaux, écoles, enseignement, recherche, tout ce qui allait dans le sens du bien être commun.

Parmi les sadiquiens certains, issus de familles pauvres, comme mon père, ont pu, gràce à un waqf, faire leurs études et sont devenus des adultes cultivés et éduqués, dotés d'un sens des responsabilités et d'une humilité que j'ai peine à trouver de nos jours. Ce lien fonde l'encouragement du Bien par le premier et le lien de reconnaissance et le ses des responsabilités chez le second. N'est-ce pas un lien social noble et juste ? celui qui a
donne à celui qui n'a pas, mais pas pour s'amuser, pour construire, pour embellir la société et le pays.

Bourguiba avait démoli les piliers (islam zeytounien, arabité sadiquienne, socialisme et libertés individuelles par le système du waqf) de notre pays, non pour en faire un pays développé (on ne se déveoppe jamais dans les rails d'un autre véhicule), mais pour faire comme et si possible pire que n'avait fait Ataturk en Turquie. Ataturk était idolatré par les occidentaux, surtout après la sortie et le succès du livre de Benoist-Méchin fin années
50.....



Rami Bebes  (France)  |Vendredi 23 Decembre 2016 à 23:14           
@Azzah
Toute votre analyse tghatti fi 3in chems bil ghorbel...Bourguiba a créé les conditions d'un système moderne civil qui devra aboutir à un pays développé avec des citoyens respectueux et dont la question religieuse est personnelle et libre...il a voulu éviter tout blocage par l'héritage religieux de la modernisation de la société...tout ça reste discutable....mais ce qui est plus confirmé c'est que les islamistes (Ennahdha ou autres) ont
manipulé les jeunes et ont profité de la médiocrité laissé par ben ali et ont abouti à la situation actuelle...au moins Bourguiba avait une vision de la société et un projet qui a donné des résultats mais les islamistes ont un discours flou, contradictoire, hypocrite, et balance entre l'extrémisme et el 7adetha....et aujourd'hui on récolte les résultats de la vulgarité du système ben ali et le catastrophe exercice et comportement des
islamistes...

Zeitounien  (Tunisia)  |Vendredi 23 Decembre 2016 à 21:54           
Åáì äÇÏÑ¡

áíÓÊ ËæÑÉ Èá åí ÇäÞáÇÈ æÞÚ Ýíå ØÑÏ ÇáÑÆíÓ ÇáÓÇÈÞ ÈÏæä ÊÚííä ÇááÇÍÞ ÅÐ æÞÚ ÇÖØÑÇÈ Èíä ÇáÝÕáíä 56 æ57 ãä ÇáÏÓÊæÑ. æÇáËæÑÉ ÇáÍÞíÞíÉ ÊÞÊÖí ÊÛíÑ ÚÞáíÉ ÚÇãÉ ÇáÔÚÈ æÞíÇÏÉ ÇáäÎÈ áÊáß ÇáÚÞáíÇÊ ÇáÌÏíÏÉ.

Nader Malaykos  (Netherlands)  |Vendredi 23 Decembre 2016 à 21:42           
@Zeitounien (Tunisia)
ãÇ íÓãì ÎØà ÈÇáËæÑÉ¿¿

ÓÇÁß ÍÇá ÇáãÎáæÚ æÚÕÇÈÊå¿ Ãã ÃÝÓÏÊ ÇáËæÑÉ Úáíß ãÕáÍÉ ßäÊ ÊäÊÝÚ ãäåÇ¿
ãä äÝÞÊß äÚÑÝ ÚÔÇÁß!!

Azzah  (France)  |Vendredi 23 Decembre 2016 à 21:38           
Rami Besbes,

Les premières années de l'indépendance sont celles qui ont été construites par ceux-la mêmes qui sont sortis d'Al sadiquya dont l'enseignement était lié à celui d'Al Zeytouna : femmes et hommes sortaient non seulement instruits mais aussi éduqués.

C'est eux que l'on voyait alors : gens honnêtes, instruits bien plus que ceux d'aujourd'hui mais humbles, attachés à faire leur travail sans jamais chercher à en tirer un profis personnel, des gens qui avaient combattu le colonialisme français, qui ont continue leur combat après 1956 en construisant chacun (et sans argent, la Tunisie était pauvre financièrement) ce qu'il avait à construire selon sa formation (de haut niveau).

Cette image de la Tunisie nous la devons donc à ceux qui avaient été formés par les deux pliers de l'instruction et de l'éducation : al Sadiquya et al zaytouna.

Bourguiba s'est attaqué à ces deux piliers : le résultat nous le voyons jusqtement aujourd'hui; ce sont deux générations de tunisiens paumés, peut-être diplômés, mais sans plus et surtout sans éducation aucune, sans culture aucune; des diplômes.

Quant à nos jeunes djihadistes ils sont justement attirés par un simili d'islam recherche d'une identité non construite, recherche de superbe chez un peuple à qui on a retiré les fondements de son équilibre; on se rempli de ce dont on nous a privé quitte à avaler du poison.

C'est aujourd'hui que l'addition nous tombe dessus : quand on détruit les fondements d'une société, fondements de son identité et de ce qui a fait qu'elle appartenait à une certaine civilisation, on n'aboutit qu'au chaos.

Savez-vous par exemple que les premiers opposants aux frères musulmans en Egypte étaient justement les Sheikh et le Ulama d'Al Azhar ?

Chez nous c'était ceux d'Al Zaytouna qui avaient tiré la sonnette d'alarme quand les lyscées se sont vus remplis de gens venant des USA (c'était ma génération), et sans nos parents tous sadiquiens et zeytouniens nous aurions probablement regardé du côté du wahabisme nous aussi.

Cordialement,


Zeitounien  (Tunisia)  |Vendredi 23 Decembre 2016 à 21:36           
Åä ÅíÞÇÝ ÇáÊÚáíã ÇáÒíÊæäí ãä ØÑÝ ÃÈí ÑÞíÈÉ åæ ãÍÇÑÈÉ ááÅÓáÇã æåæ ÅäÌÇÒ áÃåã ãÇ ÚÌÒÊ Úäå ÝÑäÓÇ ÈÇÓÊÚãÇÑåÇ ÇáãÈÇÔÑ.

Zeitounien  (Tunisia)  |Vendredi 23 Decembre 2016 à 21:26           
áÞÏ ÇÓÊÛá ÃÊÈÇÚ ãÍãÏ Èä ÚÈÏ ÇáæåÇÈ ÇáÝÑÇÛ ÇáÃãäí æÇáÝæÖì ÅÈÇä ãÇ íÓãì ÎØà ÈÇáËæÑÉ áÇÝÊßÇß ÇáãÓÌÏ æäÔÑ ÇáÅÓáÇã ÇáÎÇØÆ.

Azzah  (France)  |Vendredi 23 Decembre 2016 à 21:18           
Je suis à 100 pour 100 d'accord avec et cet article.

et de A jusqu'à Z.


Il faut préciser que le vide produit était et est dû, aussi, au fait que depuis 1956 les gouvernements Bourguiba (sauf feu Mohamed Mzali dont l'image a été sciemment salie pour l'obliger à l'exil) et BenAli se sont donné tous les moyens pour éliminer la langue nationale, la langue hstorique de notre pays, l'arabe.

Ceux qui, depuis, se sont penchés sur des études dites islamiques l'ont fait :
- en plongeant dans les écrits d'arabisants européens et américains, parfois tchecs, russes, et en important les effets déformateurs et destructeurs,
- ou en plongeant carrément dans l'imitation et l'adoption du wahabisme et de son jumeau appelé dans les années 60-70 "l'islam américain" par ceux qui voyaient déjà certains tunisiens revenir des USA avec des idées on ne peut plus saugrenues (brûler le visage de sa femme que l'on "soupçonne" d'infidélité cela venait des retours d'USA),

Il était temps que quelqu'un se penche sur cette catastrophe que l'assassinat d'Al Zaytouna, mais vous devriez aussi vous pencher sur l'assasinat d'Al sadiqya et sur le parcours de tous les tunisiens qui en sont sortis (fils de riches notables ou fils de pauvres) ces hommes et ces femmes (oui des femmes en sont sortie) qui ont bâti sans jamais s'enrichir tous les pans de la Tunisie, morts dans le plus grand anonymat.

Cordialement,




Rami Bebes  (France)  |Vendredi 23 Decembre 2016 à 21:13           
Ce site est vraiment bizarre, m3iz we law tarou...ça vient de l'autre...malgré l'obscurantisme, le fanatisme, la démagogie,...malgré 23 ans de ben ali de désertification (tasa7our), malgré 3 ans d'exercice catastrophique et de complicité avec les courants extrémistes, malgré l'histoire lointaine mélangée de sang et d'exactions...le grand auteur a trouvé la raison...quelle simplicité et quelle manipulation de la réalité...30 ans d'exercice
du pouvoir de Bourguiba, la société tunisienne était équilibrée et modèle de tolérance et d'ouverture...une société d'ailleurs très appréciée à l'étranger et connue par l'intelligence et e niveau éducatif élevé...un système bourguibien qui a essayé d'éviter toutes les sources de blocage au développement, notamment el 3rouchia et la main mise des religieux profiteurs (et on a vu ce qui s'est passé après la révolution où certains religieux
ont poussé nos jeunes perdus vers el ma7ra9a)...


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