L’adoption du décalage horaire, une technique qui a prouvé sa rentabilité dans plusieurs pays du monde, va nous permettre, d’après les spécialistes, de modérer sensiblement la facture énergétique du pays.
Il est à rappeler en fait que le décalage horaire a été adopté en Tunisie au cours des années 80, mais l’expérience a été suspendue en l’absence d’une étude de l’impact de cette opération sur la consommation de l’énergie.

D’après M. Ali Kanzari, directeur général d’un groupe œuvrant dans le domaine de l’ingénierie et le montage des projets d’économie d’énergie et des énergies renouvelables, l’opération consiste en fait en une gestion plus rentable de l’horaire durant lequel on enregistre les pointes de la consommation en énergie. “Le fait d’avancer d’une heure l’horaire officiel permettra d’élargir la durée de ce qu’on appelle le temps solaire vrai (TSV) au cours duquel on aura l’avantage d’économiser énormément en terme d’éclairage résidentiel et public”, explique-t-il.

Et d’ajouter que, généralement, les pics de consommation, notamment électrique, sont enregistrés au cours de l’été, après le coucher du soleil, c’est-à-dire aux alentours de 20 heures du soir. De ce fait, le décalage d’une heure permettra d’éviter cette heure de pointe, vu que le recours à l’éclairage sera retardé puisqu’on gagne une heure entière de luminosité solaire. Il faut souligner que la STEG renforce sa production d’électricité au cours des heures de pointe à travers le recours aux turbines à gaz (TAG). Ces turbines ont une rentabilité faible, vu qu’elles consomment énormément de gaz et ne produisent que 25 à 30% d’équivalent en électricité. Toujours selon notre interlocuteur le nouveau régime horaire permettra de réduire par conséquent la durée du fonctionnement de ces TAG.