Une explication simple de la crise financière !
Une explication simple de la crise financière !
[img:101:127]http://www.babnet.net/2/fordummies.jpg[/img]
Comme souvent dans les crises financières, ce qui se passe est simple, mais c’est expliqué avec des termes complexes et en bâclant l’analyse. Or le fait que cette crise soit mal comprise alimente les phénomènes de panique. Essayons donc d’expliquer les choses clairement.
Tout se résume à un effet domino. Imaginez un alignement avec deux dominos posés l’un à côté de l’autre, et une file de dominos derrière eux : les deux premiers tombent, et une réaction en chaîne fait tomber tous les autres après eux.
Aux Etats-Unis, des établissements de crédit prêtent de l’argent à des ménages franchement pauvres. Ces ménages doivent rembourser pendant deux ans les intérêts du prêt, puis à la fois le prêt et les intérêts la troisième année. Or il y a actuellement beaucoup de ménages qui n’arrivent pas à rembourser. Donc la valeur de ces prêts diminue. C’est l’un des deux premiers dominos.
Aux Etats-Unis, toujours, des établissements de crédit prêtent de l’argent à des ménages américains qui sont propriétaires d’un bien immobilier. C’est ce bien immobilier qui sert de « caution. » Mais ça fait six mois que la demande de biens immobiliers stagne, et du coup, ça fait deux mois que les prix des biens immobiliers baissent. Comme la valeur des biens immobiliers baisse, les établissements de crédit se retournent vers ces ménages pour leur demander de l’argent qu’ils n’ont pas forcément. Ce qui fait que les établissements de crédit ont du mal à maintenir la valeur de ces prêts. Ce qui fait que ces prêts perdent de la valeur. C’est l’autre premier domino.
Ces établissements de crédit ont « titrisé » leurs prêts : en clair, ils en ont fait des produits qu’on peut acheter et vendre en bourse. C’est comme si vous deviez de l’argent à quelqu’un, et que ce quelqu’un revend votre dette à quelqu’un d’autre. Comme la rentabilité promise était élevée, des fonds d’investissement ont acheté ces titres boursiers. Mais comme ces titres perdent de la valeur, ces fonds d’investissement veulent les vendre. Or il n’y a pas d’acheteur, sauf à des prix cassés. C’est le troisième domino.
Pour ne pas avoir des problèmes de trésorerie, ces fonds d’investissement vendent d’autres titres boursiers qu’ils détiennent, des titres qui n’ont rien à voir avec ces prêts. Du coup, non seulement la valeur de ces titres boursiers baisse, mais en plus, les banques auprès desquelles ces fonds avaient acheté ces titres ont beaucoup moins d’argent d’un seul coup. C’est le quatrième domino.
Les banques concernées ayant beaucoup moins d’argent d’un seul coup, elles cherchent à se faire prêter de l’argent par d’autres banques : c’est quelque chose qui se fait tous les jours, et on appelle ça le marché interbancaire. Mais comme chaque banque ignore à quel point les autres banques ont des problèmes, toutes les banques se méfient les unes des autres, et refusent de se prêter de l’argent. Donc des banques de plus en plus nombreuses ont des problèmes de trésorerie. C’est le cinquième domino.
Si de nombreuses banques gardent des problèmes de trésorerie, c’est toute l’activité financière qui peut être endommagée. Donc les banques centrales (américaine et européenne, principalement) prêtent de l’argent aux banques concernées. Le but est de rétablir, à moyen terme, une situation stable. C’est le sixième domino.
Les acteurs boursiers dans leur ensemble ont besoin d’avoir toujours de l’argent frais de côté, pour ne pas être obligés de vendre des titres boursiers à chaque fois qu’un de leurs investisseurs veut reprendre l’argent qu’il a chez eux. Comme beaucoup de titres boursiers baissent, ils vendent : soit pour être sûrs de garder assez d’argent frais de côté, soit par panique. Et du coup, les titres boursiers continuent à baisser. C’est le septième domino.
Voilà pourquoi, au fil de cette crise financière, beaucoup de titres boursiers sont en baisse, beaucoup de banques ont des problèmes de trésorerie, et beaucoup d’acteurs boursiers vendent à tort et à travers. La bonne nouvelle, c’est que sauf catastrophe la situation devrait redevenir stable dans les prochaines semaines. La mauvaise, c’est qu’entre-temps tous ceux qui auront vendu des titres sans rapport avec le marché du crédit auront commis une erreur. La très mauvaise, c’est que de nombreux petits épargnants à qui des banques avaient vendu des « placements sûrs » vont être les dindons de la farce, comme toujours.
Thomas Guénolé
Source: Agoravox
Comme souvent dans les crises financières, ce qui se passe est simple, mais c’est expliqué avec des termes complexes et en bâclant l’analyse. Or le fait que cette crise soit mal comprise alimente les phénomènes de panique. Essayons donc d’expliquer les choses clairement.
Tout se résume à un effet domino. Imaginez un alignement avec deux dominos posés l’un à côté de l’autre, et une file de dominos derrière eux : les deux premiers tombent, et une réaction en chaîne fait tomber tous les autres après eux.
Aux Etats-Unis, des établissements de crédit prêtent de l’argent à des ménages franchement pauvres. Ces ménages doivent rembourser pendant deux ans les intérêts du prêt, puis à la fois le prêt et les intérêts la troisième année. Or il y a actuellement beaucoup de ménages qui n’arrivent pas à rembourser. Donc la valeur de ces prêts diminue. C’est l’un des deux premiers dominos.
Aux Etats-Unis, toujours, des établissements de crédit prêtent de l’argent à des ménages américains qui sont propriétaires d’un bien immobilier. C’est ce bien immobilier qui sert de « caution. » Mais ça fait six mois que la demande de biens immobiliers stagne, et du coup, ça fait deux mois que les prix des biens immobiliers baissent. Comme la valeur des biens immobiliers baisse, les établissements de crédit se retournent vers ces ménages pour leur demander de l’argent qu’ils n’ont pas forcément. Ce qui fait que les établissements de crédit ont du mal à maintenir la valeur de ces prêts. Ce qui fait que ces prêts perdent de la valeur. C’est l’autre premier domino.
Ces établissements de crédit ont « titrisé » leurs prêts : en clair, ils en ont fait des produits qu’on peut acheter et vendre en bourse. C’est comme si vous deviez de l’argent à quelqu’un, et que ce quelqu’un revend votre dette à quelqu’un d’autre. Comme la rentabilité promise était élevée, des fonds d’investissement ont acheté ces titres boursiers. Mais comme ces titres perdent de la valeur, ces fonds d’investissement veulent les vendre. Or il n’y a pas d’acheteur, sauf à des prix cassés. C’est le troisième domino.
Pour ne pas avoir des problèmes de trésorerie, ces fonds d’investissement vendent d’autres titres boursiers qu’ils détiennent, des titres qui n’ont rien à voir avec ces prêts. Du coup, non seulement la valeur de ces titres boursiers baisse, mais en plus, les banques auprès desquelles ces fonds avaient acheté ces titres ont beaucoup moins d’argent d’un seul coup. C’est le quatrième domino.
Les banques concernées ayant beaucoup moins d’argent d’un seul coup, elles cherchent à se faire prêter de l’argent par d’autres banques : c’est quelque chose qui se fait tous les jours, et on appelle ça le marché interbancaire. Mais comme chaque banque ignore à quel point les autres banques ont des problèmes, toutes les banques se méfient les unes des autres, et refusent de se prêter de l’argent. Donc des banques de plus en plus nombreuses ont des problèmes de trésorerie. C’est le cinquième domino.
Si de nombreuses banques gardent des problèmes de trésorerie, c’est toute l’activité financière qui peut être endommagée. Donc les banques centrales (américaine et européenne, principalement) prêtent de l’argent aux banques concernées. Le but est de rétablir, à moyen terme, une situation stable. C’est le sixième domino.
Les acteurs boursiers dans leur ensemble ont besoin d’avoir toujours de l’argent frais de côté, pour ne pas être obligés de vendre des titres boursiers à chaque fois qu’un de leurs investisseurs veut reprendre l’argent qu’il a chez eux. Comme beaucoup de titres boursiers baissent, ils vendent : soit pour être sûrs de garder assez d’argent frais de côté, soit par panique. Et du coup, les titres boursiers continuent à baisser. C’est le septième domino.
Voilà pourquoi, au fil de cette crise financière, beaucoup de titres boursiers sont en baisse, beaucoup de banques ont des problèmes de trésorerie, et beaucoup d’acteurs boursiers vendent à tort et à travers. La bonne nouvelle, c’est que sauf catastrophe la situation devrait redevenir stable dans les prochaines semaines. La mauvaise, c’est qu’entre-temps tous ceux qui auront vendu des titres sans rapport avec le marché du crédit auront commis une erreur. La très mauvaise, c’est que de nombreux petits épargnants à qui des banques avaient vendu des « placements sûrs » vont être les dindons de la farce, comme toujours.
Thomas Guénolé
Source: Agoravox
Last edited by sly on Sat Oct 11, 2008 3:31 am, edited 1 time in total.
Quel est l'objectif du plan Paulson?
Il faut purger le système financier mondial, malade des conséquences de la crise des subprimes. Ces prêts hypothéquaires «pourris» ont contaminé l'ensemble du marché en diffusant dans le système des actifs «toxiques» dont les banques cherchent aujourd'hui à se débarrasser. Le secrétaire d'Etat au Trésor américain, Henry Paulson, propose de racheter aux banques ces titres invendables pour éliminer «le ver dans le fruit». L'Etat américain a prévu d'injecter 700 milliards de dollars dans la machine.
L'Etat peut-il récupérer sa mise?
C'est toute la subtilité de ce plan qui a été âprement discuté au Congrès américain, dans le contexte sensible de l'élection américain. Pour garantir aux contribuables qu'ils pourront éventuellement récupérer la mise, l'Etat rentre au capital des sociétés bénéficiant du plan, ce qui permettra de dégager des bénéfices si les conditions de marché s'améliorent. En clair, si le plan Paulson marche et que les banques se relèvent, l'Etat américain récupèrera une partie de son argent.
Le contribuable américain aura t-il d'autres garanties?
Pour ne pas créer un sentiment d'injustice dans la population américaine très touchée par la crise, le Congrès s'est assuré que les dirigeants des sociétés en difficulté ne sortiront pas de la débâcle par le haut. Les PDG de ces entreprises n'auront pas le droit à un «parachute doré».
Quelles sont les entreprises éligibles au plan Paulson?
Toutes les banques américaines touchées par la crise pourront profiter d'un rachat de leurs actifs «toxiques». Les fonds de pension sont également concernés, mais pas les fonds spéculatifs, souvent montrés du doigt pour leur responsabilité dans la crise des «subprimes». Les banques étrangères, disposant de filiales aux Etats-Unis, sont aussi concernées.
Vincent Glad
(20 minutes)
Il faut purger le système financier mondial, malade des conséquences de la crise des subprimes. Ces prêts hypothéquaires «pourris» ont contaminé l'ensemble du marché en diffusant dans le système des actifs «toxiques» dont les banques cherchent aujourd'hui à se débarrasser. Le secrétaire d'Etat au Trésor américain, Henry Paulson, propose de racheter aux banques ces titres invendables pour éliminer «le ver dans le fruit». L'Etat américain a prévu d'injecter 700 milliards de dollars dans la machine.
L'Etat peut-il récupérer sa mise?
C'est toute la subtilité de ce plan qui a été âprement discuté au Congrès américain, dans le contexte sensible de l'élection américain. Pour garantir aux contribuables qu'ils pourront éventuellement récupérer la mise, l'Etat rentre au capital des sociétés bénéficiant du plan, ce qui permettra de dégager des bénéfices si les conditions de marché s'améliorent. En clair, si le plan Paulson marche et que les banques se relèvent, l'Etat américain récupèrera une partie de son argent.
Le contribuable américain aura t-il d'autres garanties?
Pour ne pas créer un sentiment d'injustice dans la population américaine très touchée par la crise, le Congrès s'est assuré que les dirigeants des sociétés en difficulté ne sortiront pas de la débâcle par le haut. Les PDG de ces entreprises n'auront pas le droit à un «parachute doré».
Quelles sont les entreprises éligibles au plan Paulson?
Toutes les banques américaines touchées par la crise pourront profiter d'un rachat de leurs actifs «toxiques». Les fonds de pension sont également concernés, mais pas les fonds spéculatifs, souvent montrés du doigt pour leur responsabilité dans la crise des «subprimes». Les banques étrangères, disposant de filiales aux Etats-Unis, sont aussi concernées.
Vincent Glad
(20 minutes)
si vous n'avez toujours rien compris...
C'est un témoignage venu de l'intérieur du système financier. Mr Greed, trader, démonte, pour Rue89, la mise en place de bulles spéculatives liés à aux prêts immobiliers à risque (les « subprimes ») qui ont commencé à exploser l'an dernier aux Etats-Unis, et qui plombent aussi les résultats des banques européennes
Après la remise du rapport Ricol sur la crise financière ce mardi au président de la République, peut-on espérer que l’éthique revienne sur le devant de la scène financière ? Ses propositions seront en tout cas discutées au conseil informel des ministres européens des Finances la semaine prochaine à Nice.
C'est un rapport très sévère contre les banques et l'ensemble du système financier, responsable selon son auteur, d'une crise sans lien originel avec l'économie réelle.
Un système fondé sur le toujours plus
L’économie capitaliste tourne bien quand il y a du charbon dans la chaudière, c'est-à-dire quand les ménages consomment et les entreprises produisent, et que les ménages consomment encore et toujours plus, etc. Et que ce cycle ne s’arrête jamais.
Aux Etats-Unis, les banques ont décidé d’embarquer tout le monde, même les plus fragiles, dans le train de la dépense : acheter des voitures, des maisons, de tout ce que vous voulez. Vous n’avez pas l’argent ? Qu’à cela ne tienne : on va vous faire un crédit aux petits oignons, en tordant un peu le mode de calcul de votre capacité de remboursement.
Quand une banque estime la capacité de remboursement d’un ménage en fonction de son revenu disponible (approche de « trésorerie »), elle prend un risque sur la baisse des revenus (perte d’emplois, etc.) de son client.
Quand elle estime la capacité d’endettement d’un ménage non pas en fonction de son revenu disponible, mais en fonction de son patrimoine (approche « patrimoniale »), elle prend un risque sur la conjoncture globale.
Prenons un exemple illustrant cette approche patrimoniale :
1.J’achète une maison et je m’endette à taux révisable avec un délai de grâce de deux ans (je ne commence les remboursements que dans deux ans). Mon crédit est adossé à une hypothèque sur la maison qui vaut 100.
2.Deux ans plus tard, je commence à rembourser, et comme les taux d’intérêt ont monté, je me retrouve au maximum de ma capacité de remboursement, c'est-à-dire que tout mon revenu disponible passe dans le remboursement de mon crédit immobilier. Pourtant il faut vivre (nourriture, déplacement, équipement etc…).
3.Dans l’intervalle, le marché immobilier a grimpé en flèche et ma maison dont la valeur était de 100, est maintenant estimée à 130. Ma banque accepte de réévaluer mon hypothèque et m’accorde un crédit supplémentaire. Ce crédit supplémentaire est lié à ma nouvelle situation patrimoniale.
4.Comme mon revenu disponible n’a pas changé, très vite je ne peux plus faire face à mon endettement et je stoppe les remboursements sur l’un ou l’autre de mes crédits.
Aux Etats-Unis, l’endettement des ménages (par l’approche patrimoniale) a été poussé au maximum par les banques, et facilité par des politiques monétaires et budgétaires très accommodantes. A la fin 2007, l’endettement des ménages américains dépassaient très largement leur revenu disponible, et nombre de foyers ne pouvaient plus faire face aux remboursements.
Tous ces crédits représentent une masse de créances énorme. Du coté des banques, ces créances ont été regroupées puis « titrisées » [on en a fait des titres échangeables sur les marchés, ndlr] et vendues un peu partout, diffusant dans le système financier mondial une masse considérable de titres toxiques.
La diffusion aux hedge funds
On peut imaginer le circuit simplifié suivant pour illustrer la diffusion :
1. La banque accorde un crédit
2. La banque titrise cette créance
3. Elle vend le titre à un hedge fund [un fonds d'investissement à risques, ndlr]
4. Ce fonds emprunte auprès de la banque pour acheter encore plus de titres émis, profitant à fond de l’effet de levier [qui permet d'emprunter plus pour gagner plus, ndlr].
5. Quand le débiteur fait défaut ou même qu’on considère que le risque qu’il fasse défaut augmente, la valeur de la créance titrisée dégringole, mettant en péril le hedge fund.
6. Celui-ci doit financer des pertes et se trouve en situation délicate vis-à-vis de la banque qui le finance.
7. La banque doit déprécier sa créance sur le hedge fund et lui refuse les nouveaux crédits dont il a besoin pour financer ses pertes et assurer la continuation de son activité.
8. Le hedge fund fait faillite.
9. A son tour, la banque elle aussi peut se retrouver en difficulté. Elle a tout à coup besoin d’argent et se tourne vers d’autres banques ; mais ces dernières se méfient car elles estiment que la situation de leur homologue est très dégradée étant donnée la nature de ses engagements. Elles refusent de lui prêter ou alors à des conditions très dures.
C’est l’histoire simplifiée de la faillite de la banque d’investissement américaine Bear Stearns et le mécanisme de diffusion de la crise à tout le système financier.
Le recours aux fonds souverains incontournable
Pendant les sept dernières années, les banques d’investissements et les banques de détail ont exigé des rentabilités toujours plus importantes. Elles ont accepté de financer l’activité de fond d’investissement utilisant des effets de leviers énormes générant des montants d’engagements colossaux sans réellement mesurer les risques car il s’agissait de satisfaire l’appétit d’actionnaires et d’investisseurs jamais repus.
Le château de cartes s’est écroulé, et les banques enregistrent des pertes abyssales. Elles doivent maintenant faire appel aux fonds d’investissements souverains d’Asie et du Moyen-Orient pour reconstituer leur fonds propres et sauver leur peau.
Et lorsque les banques ou les institutions financières ne trouvent plus de fonds souverains étrangers ou d’actionnaires privés pour les renflouer, elles appellent au secours les Etats. Ainsi, le Trésor américain s’active pour sauver les deux géants du crédit hypothécaire Fannie Mae et Freddie Mac, dont les besoins de capitaux sont estimés à au moins 100 milliards de dollars.
La crise se diffuse, et quand elle commence à coûter aux Etats cela creuse les déficits publics et limite les possibilités de l’action budgétaire. Si l’Etat américain doit sauver ces deux monstres, il devra couper drastiquement dans l’investissement public.
Demander à tout le monde de faire des efforts, voilà le résultat moralement difficile à accepter de la voracité, du court-termisme et des décisions d’investissements hasardeuses des banques pour qui la privatisation des profits et la socialisation des pertes est une chose normale.
Fannie et Freddie seront quoi qu'il arrive sauvés par l’Etat car ils sont « too big to fail », prouvant -une fois de plus- que la théorie suivant laquelle les marchés s’autorégulent est fausse.
Ainsi, comme le suggère le rapport Ricol, il semble absolument nécessaire de contrôler le « ratio de solvabilité » des banques [jusqu'à quel point elles peuvent prêter de l'argent] et d'établir un nouveau mode de calcul de celui-ci pour limiter l’effet de levier. Un contrôle strict sur les produits financiers les plus complexes et une régulation des agences de notation semble aussi indispensable.
Enfin, c'est un trader qui le dit, les principes de rémunération de ceux qui jouent sur ces marchés ne sont pas seulement indécents, ils sont pousse-au-crime...
Par Mr Greed
-www.rue89.com/
C'est un témoignage venu de l'intérieur du système financier. Mr Greed, trader, démonte, pour Rue89, la mise en place de bulles spéculatives liés à aux prêts immobiliers à risque (les « subprimes ») qui ont commencé à exploser l'an dernier aux Etats-Unis, et qui plombent aussi les résultats des banques européennes
Après la remise du rapport Ricol sur la crise financière ce mardi au président de la République, peut-on espérer que l’éthique revienne sur le devant de la scène financière ? Ses propositions seront en tout cas discutées au conseil informel des ministres européens des Finances la semaine prochaine à Nice.
C'est un rapport très sévère contre les banques et l'ensemble du système financier, responsable selon son auteur, d'une crise sans lien originel avec l'économie réelle.
Un système fondé sur le toujours plus
L’économie capitaliste tourne bien quand il y a du charbon dans la chaudière, c'est-à-dire quand les ménages consomment et les entreprises produisent, et que les ménages consomment encore et toujours plus, etc. Et que ce cycle ne s’arrête jamais.
Aux Etats-Unis, les banques ont décidé d’embarquer tout le monde, même les plus fragiles, dans le train de la dépense : acheter des voitures, des maisons, de tout ce que vous voulez. Vous n’avez pas l’argent ? Qu’à cela ne tienne : on va vous faire un crédit aux petits oignons, en tordant un peu le mode de calcul de votre capacité de remboursement.
Quand une banque estime la capacité de remboursement d’un ménage en fonction de son revenu disponible (approche de « trésorerie »), elle prend un risque sur la baisse des revenus (perte d’emplois, etc.) de son client.
Quand elle estime la capacité d’endettement d’un ménage non pas en fonction de son revenu disponible, mais en fonction de son patrimoine (approche « patrimoniale »), elle prend un risque sur la conjoncture globale.
Prenons un exemple illustrant cette approche patrimoniale :
1.J’achète une maison et je m’endette à taux révisable avec un délai de grâce de deux ans (je ne commence les remboursements que dans deux ans). Mon crédit est adossé à une hypothèque sur la maison qui vaut 100.
2.Deux ans plus tard, je commence à rembourser, et comme les taux d’intérêt ont monté, je me retrouve au maximum de ma capacité de remboursement, c'est-à-dire que tout mon revenu disponible passe dans le remboursement de mon crédit immobilier. Pourtant il faut vivre (nourriture, déplacement, équipement etc…).
3.Dans l’intervalle, le marché immobilier a grimpé en flèche et ma maison dont la valeur était de 100, est maintenant estimée à 130. Ma banque accepte de réévaluer mon hypothèque et m’accorde un crédit supplémentaire. Ce crédit supplémentaire est lié à ma nouvelle situation patrimoniale.
4.Comme mon revenu disponible n’a pas changé, très vite je ne peux plus faire face à mon endettement et je stoppe les remboursements sur l’un ou l’autre de mes crédits.
Aux Etats-Unis, l’endettement des ménages (par l’approche patrimoniale) a été poussé au maximum par les banques, et facilité par des politiques monétaires et budgétaires très accommodantes. A la fin 2007, l’endettement des ménages américains dépassaient très largement leur revenu disponible, et nombre de foyers ne pouvaient plus faire face aux remboursements.
Tous ces crédits représentent une masse de créances énorme. Du coté des banques, ces créances ont été regroupées puis « titrisées » [on en a fait des titres échangeables sur les marchés, ndlr] et vendues un peu partout, diffusant dans le système financier mondial une masse considérable de titres toxiques.
La diffusion aux hedge funds
On peut imaginer le circuit simplifié suivant pour illustrer la diffusion :
1. La banque accorde un crédit
2. La banque titrise cette créance
3. Elle vend le titre à un hedge fund [un fonds d'investissement à risques, ndlr]
4. Ce fonds emprunte auprès de la banque pour acheter encore plus de titres émis, profitant à fond de l’effet de levier [qui permet d'emprunter plus pour gagner plus, ndlr].
5. Quand le débiteur fait défaut ou même qu’on considère que le risque qu’il fasse défaut augmente, la valeur de la créance titrisée dégringole, mettant en péril le hedge fund.
6. Celui-ci doit financer des pertes et se trouve en situation délicate vis-à-vis de la banque qui le finance.
7. La banque doit déprécier sa créance sur le hedge fund et lui refuse les nouveaux crédits dont il a besoin pour financer ses pertes et assurer la continuation de son activité.
8. Le hedge fund fait faillite.
9. A son tour, la banque elle aussi peut se retrouver en difficulté. Elle a tout à coup besoin d’argent et se tourne vers d’autres banques ; mais ces dernières se méfient car elles estiment que la situation de leur homologue est très dégradée étant donnée la nature de ses engagements. Elles refusent de lui prêter ou alors à des conditions très dures.
C’est l’histoire simplifiée de la faillite de la banque d’investissement américaine Bear Stearns et le mécanisme de diffusion de la crise à tout le système financier.
Le recours aux fonds souverains incontournable
Pendant les sept dernières années, les banques d’investissements et les banques de détail ont exigé des rentabilités toujours plus importantes. Elles ont accepté de financer l’activité de fond d’investissement utilisant des effets de leviers énormes générant des montants d’engagements colossaux sans réellement mesurer les risques car il s’agissait de satisfaire l’appétit d’actionnaires et d’investisseurs jamais repus.
Le château de cartes s’est écroulé, et les banques enregistrent des pertes abyssales. Elles doivent maintenant faire appel aux fonds d’investissements souverains d’Asie et du Moyen-Orient pour reconstituer leur fonds propres et sauver leur peau.
Et lorsque les banques ou les institutions financières ne trouvent plus de fonds souverains étrangers ou d’actionnaires privés pour les renflouer, elles appellent au secours les Etats. Ainsi, le Trésor américain s’active pour sauver les deux géants du crédit hypothécaire Fannie Mae et Freddie Mac, dont les besoins de capitaux sont estimés à au moins 100 milliards de dollars.
La crise se diffuse, et quand elle commence à coûter aux Etats cela creuse les déficits publics et limite les possibilités de l’action budgétaire. Si l’Etat américain doit sauver ces deux monstres, il devra couper drastiquement dans l’investissement public.
Demander à tout le monde de faire des efforts, voilà le résultat moralement difficile à accepter de la voracité, du court-termisme et des décisions d’investissements hasardeuses des banques pour qui la privatisation des profits et la socialisation des pertes est une chose normale.
Fannie et Freddie seront quoi qu'il arrive sauvés par l’Etat car ils sont « too big to fail », prouvant -une fois de plus- que la théorie suivant laquelle les marchés s’autorégulent est fausse.
Ainsi, comme le suggère le rapport Ricol, il semble absolument nécessaire de contrôler le « ratio de solvabilité » des banques [jusqu'à quel point elles peuvent prêter de l'argent] et d'établir un nouveau mode de calcul de celui-ci pour limiter l’effet de levier. Un contrôle strict sur les produits financiers les plus complexes et une régulation des agences de notation semble aussi indispensable.
Enfin, c'est un trader qui le dit, les principes de rémunération de ceux qui jouent sur ces marchés ne sont pas seulement indécents, ils sont pousse-au-crime...
Par Mr Greed
-www.rue89.com/
affirmatif,les arabes du golf ont perdu deux fois plus que le reste de la planète.ritchie wrote:les pays du golf viennent de declarer une perte de 2500 milliard de dollars dans cette crise, j ai cru mal entendre mais le type a la telé la repeté 2 fois,2500 millard de dollars!!!!
qqun peut confirmer?
http://www.babnet.net/rttdetail-14901.asp
je ne suis pas experte,mais j'ai pu constater de visu les effets de l'actuelle crise économique,par exemple dans une seule rue,tu vois des affiches de fermetures définitives de plusieurs magasins,des appartements à vendre pour paraît-il la moitié du prix,des vendeuses tout à coup plus aimables qu'il n'en faut et qui t'offrent des boissons fraîches ou un café,le temps qu'elles te cherchent la taille ou la pointure que tu as demandé.
j'etais dans une pizzaria tenue par un tunisien qui se fait passer pour un italien,il m'a dit qu'il etait obligé de licencier les serveurs et le chef pour les remplacer par sa propre mère dans la cuisine et sa femme et lui pour le service parce que son chiffre d'affaire a chuté en quelques mois de 65%.
j'ai vu aussi la fameuse dacia,trop laide comme voiture mais à 5000 € ,et tu as une prime de l'etat de 2500€ pour l'achat d'un vehicule neuf (en allemagne) donc la dacia,reviendrait à 2500€,même pas 5000 dinars!!! rien à voir avec les 20 000 dinars........ mais c'est vrai que chez nous,l'on connaît pas la crise et les tunisiens sont riches ce qui fait que le prix est justifié.....tu parles !!!!!!!!!!
on ne sent pas encore la crise,tout le monde l'affirme,mais cela ne veut pas dire que nous en sommes à l'abri pour autant,non! tout simplement l'onde de choc n'a pas encore atteint nos rives pourtant le tsunami n'est pas loin et on le sait,nos experts le savent,notre gouvernement le sait aussi...rappelez vous la prise de grenade par les espagnols...
autres curiosités de mon derniers voyages en "occident" des petits pulls d'une marque très connue se vendant à 75 dinars dans la boutique de la marque en tunisie et dont le nom commence par un "Z" et ce n'est pas zorro,je les retrouve à 9€ dans la même boutique de la même marque en allemagne,j'ai demandé à la vendeuse si ces articles etaient soldés elle m'a affirmé que non mais que si je revenais au mois de juin je les retrouverais à...6€!!!! cherchez l'erreur!!!!
encore un truc de ouf,un copain m'avait donné 50€ pour lui rammener des baskets qui valent entre 150 et 175 dinars en tunisie,il m'avait promis de me rembourser la difference à mon retour...ses baskets ne coutaient que 49€!!!!
maintenant la question que je me pose et que je pose à tout le monde:est- ce que les tunisiens gagnent plus que les allemands pour que des prétendues marques se permettent de quadrupler les prix? l'indice des prix a-t'il un sens chez nous????peut-on encore parler de parité de pouvoir d'achat?
tout cela me parait à moi simple consomatrice,aussi compliqué que louche,reste une certitude,le citoyen paie les pots cassés de la chereté injustifiée de la vie,car -surprise- la vie est trop chère chez nous au cas ou vous ne le saviez pas.
j'etais dans une pizzaria tenue par un tunisien qui se fait passer pour un italien,il m'a dit qu'il etait obligé de licencier les serveurs et le chef pour les remplacer par sa propre mère dans la cuisine et sa femme et lui pour le service parce que son chiffre d'affaire a chuté en quelques mois de 65%.
j'ai vu aussi la fameuse dacia,trop laide comme voiture mais à 5000 € ,et tu as une prime de l'etat de 2500€ pour l'achat d'un vehicule neuf (en allemagne) donc la dacia,reviendrait à 2500€,même pas 5000 dinars!!! rien à voir avec les 20 000 dinars........ mais c'est vrai que chez nous,l'on connaît pas la crise et les tunisiens sont riches ce qui fait que le prix est justifié.....tu parles !!!!!!!!!!
on ne sent pas encore la crise,tout le monde l'affirme,mais cela ne veut pas dire que nous en sommes à l'abri pour autant,non! tout simplement l'onde de choc n'a pas encore atteint nos rives pourtant le tsunami n'est pas loin et on le sait,nos experts le savent,notre gouvernement le sait aussi...rappelez vous la prise de grenade par les espagnols...
autres curiosités de mon derniers voyages en "occident" des petits pulls d'une marque très connue se vendant à 75 dinars dans la boutique de la marque en tunisie et dont le nom commence par un "Z" et ce n'est pas zorro,je les retrouve à 9€ dans la même boutique de la même marque en allemagne,j'ai demandé à la vendeuse si ces articles etaient soldés elle m'a affirmé que non mais que si je revenais au mois de juin je les retrouverais à...6€!!!! cherchez l'erreur!!!!
encore un truc de ouf,un copain m'avait donné 50€ pour lui rammener des baskets qui valent entre 150 et 175 dinars en tunisie,il m'avait promis de me rembourser la difference à mon retour...ses baskets ne coutaient que 49€!!!!
maintenant la question que je me pose et que je pose à tout le monde:est- ce que les tunisiens gagnent plus que les allemands pour que des prétendues marques se permettent de quadrupler les prix? l'indice des prix a-t'il un sens chez nous????peut-on encore parler de parité de pouvoir d'achat?
tout cela me parait à moi simple consomatrice,aussi compliqué que louche,reste une certitude,le citoyen paie les pots cassés de la chereté injustifiée de la vie,car -surprise- la vie est trop chère chez nous au cas ou vous ne le saviez pas.
ce n est ni tout a fait vrai ni tout a fait faux,l allemagne est un pays vraiment tres cher leila,la bouffe et les produits de premiere necessité sont limite inabordables,avec une famille de 5 personnes je pagaye fort pour y arriver.
j ai pas trop compris l allusion,si allusion il ya.rappelez vous la prise de grenade par les espagnols
je me souviens avoir remarqué il ya 4 ou 5 ans que la boutique celio du lac affichait le double des prix des boutique en france sur les memes articles.des prétendues arques se permettent de quadrupler les prix
mais si tu parles de zara leila,c pas vraiment une grande marque du moins ici en allemagne,c est un peu comme C&A ou bien H&M,un brin plus cher mais de pas beaucoup.
Bonsoir Leila,maintenant la question que je me pose et que je pose à tout le monde:est- ce que les tunisiens gagnent plus que les allemands pour que des prétendues marques se permettent de quadrupler les prix? l'indice des prix a-t'il un sens chez nous????peut-on encore parler de parité de pouvoir d'achat?
tout cela me parait à moi simple consommatrice, aussi compliqué que louche,reste une certitude,le citoyen paie les pots cassés de la chereté injustifiée de la vie,car -surprise- la vie est trop chère chez nous au cas ou vous ne le saviez pas.
je me faisais la même réflexion, mais, en deux temps: je commence par me réjouir de constater que l'on puisse trouver pratiquement de tout, (les objets usuels) à Tunis, et de ce fait et par paresse, je ne m'encombre plus, .... et je voyage de plus en plus léger, mais en même temps, et surtout, vis à vis des tunisiens, je me dis comment ça se fait que les mêmes articles pèsent si chers dans le panier du tunisien, déjà plombé en termes de pouvoir d'achat, par rapport à l'Europe????
Est-ce le transport ou la traduction qui coûtent ? ÇáäÞá Ãæ ÇáäÞá ÇáãÈÇÔÑ... que neni!!!
En réalité, je crois que nous avons affaire à un capitalisme à la fois sauvage (sans régulation) et cannibale! L'état, s'en accomode et se sert à la source ( des taxes excessifs sur les produits importés: 140% sur les produits dits de luxe, traduisez tous les produits!!!,...).
Mais le fond du problème est tout autre: c'est un tango à deux:
d'un coté:
Le consommateur tunisien, est très docile, il accepte n'importe quel prix sans discuter, (pire encore il y a une espèce de fierté à ne pas discuter les prix). Une enseigne qui met quelques néons et quelques paillettes peut en retour, exiger n'importe quel prix, il y aura toujours un plouk pour fanfaronner et dire qu'il puisse se le permettre !!! (sur la route de la Soukra - Carrefour, il y a un F. Muller, les meubles exposés sont curieusement majorés d'une manière assez conséquente, ...et pourtant, ça ne désemplit pas, il faut croire qu'il y là, en dehors de nous autres FCR décadents, une clientèle très peu regardante, mais qui sont-ils??? mystère et boule de gomme!!!).
De l'autre coté,
La consommation en Tunisie, surtout dans les grandes villes, est drillée aux pénuries de tous genres, (au Ramadan, tout d'un coup, il y a une pénurie de citron, ....dans un pays grand producteur d'agrumes ou une pénurie du lait, ..mais ça peut être de pomme de terre, de clous,... On vit constamment avec la hantise des pénuries. Comme en Pologne, les gens agissent par réflexe de survie, il n' y a plus de place, pour discuter de la justesse des prix, du moment qu'on obtienne son besoin!!!
les banquiers et assureurs, le savent et en abusent.
La société de défense des consommateurs, ...bon on va rester aux choses qui ne fâchent surtout pas!!!
Quand à l'indice des prix, ...Tiens au fait cette blague, ça tient toujours?
La parité des pouvoirs d'achat, dans la mondialisation? C'est l'infiteh : ÇáÇäÝÊÇÍ
Appelé à juste titre, en Egypte el infichakh ÇáÇäÝÔÇÎ
ÈæÊíßÇÊ ÇáäÇÊ ßæÇ ÇáäøóÇÊ
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Malheureux, les pays qui ont besoin de héros
bonsoir felten,je crois que les entreprises étrangères actives en tunisie(dont zara) ont une franchise de 5 à 20 ans sans payer de taxes,donc ce sont eux qui décident des prix.En réalité, je crois que nous avons affaire à un capitalisme à la fois sauvage (sans régulation) et cannibale! L'état, s'en accomode et se sert à la source ( des taxes excessifs sur les produits importés: 140% sur les produits dits de luxe, traduisez tous les produits!!!,...).
c'est ce que j'ai cru comprendre mais je vais me renseigner.
loud generation
ceci est vrai pour l'industrie en general rana,mais pas pour celle du textile et ses dérivés parce que nous sommes un pays producteur, ce qui fait que ne pas payer de taxes pour les entreprises étrangères et le plein tarif pour les industries locales serait de la concurence déloyale.rana wrote:bonsoir felten,je crois que les entreprises étrangères actives en tunisie(dont zara) ont une franchise de 5 à 20 ans sans payer de taxes,donc ce sont eux qui décident des prix.En réalité, je crois que nous avons affaire à un capitalisme à la fois sauvage (sans régulation) et cannibale! L'état, s'en accomode et se sert à la source ( des taxes excessifs sur les produits importés: 140% sur les produits dits de luxe, traduisez tous les produits!!!,...).
c'est ce que j'ai cru comprendre mais je vais me renseigner.