Par Jonathan Wright Reuters - Vendredi 21 décembre, 17h38MINA, Arabie saoudite (Reuters) - Placée en état d'alerte, la police saoudienne teste de nouveaux moyens de prévenir des accidents alors que des millions de musulmans achevaient l'un des derniers rituels du Hadj.
Les deux millions de fidèles effectuant le pèlerinage annuel ont procédé à leur troisième lapidation de stèles représentant Satan avant de quitter la région de Mina pour la ville sainte de La Mecque. Ceux qui n'avaient pas pu partir au coucher du soleil s'apprêtaient à passer une troisième nuit sur place.
La police surveillait de près le site des "Djamarat", les trois "stèles" de pierre que lapident les pèlerins, aujourd'hui transformées en longs murs de béton de forme elliptique où peuvent se presser des fidèles beaucoup plus nombreux.
Le rituel de la lapidation est l'un des moments les plus délicats du pèlerinage en raison de l'affluence d'une foule compacte. Dans le passé, de tragiques bousculades ont endeuillé les célébrations: l'une d'elles avait fait 362 morts en janvier 2006 aux "Djamarat".
Depuis, les autorités saoudiennes ont achevé plus de la moitié d'un projet d'infrastructure immense dont le coût dépassera un milliard de dollars. Les pèlerins peuvent à présent lancer des cailloux sur trois niveaux et un quatrième est en construction.
Les forces de sécurité ont imposé vendredi un système de sens unique, en sorte que les pèlerins qui avaient achevé le rituel ne se mélangent pas avec ceux qui avançaient dans le sens opposé. Il était aussi demandé aux fidèles de laisser leurs sacs à l'extérieur.
L'APRES-MIDI, POINT CULMINANT
Lorsque les pèlerins avaient lancé leurs sept cailloux, en scandant pour beaucoup d'entre eux "Au nom de Dieu, Dieu est grand", la police les engageait à ne pas s'attarder de l'autre côté. Mais la foule en mouvement diminuait à l'approche du soir et les risques d'accident semblaient faibles.
L'afflux a culminé en début d'après-midi, un très grand nombre de fidèles ayant accompli le rituel à l'imitation du prophète Mahomet qui avait lapidé les stèles à ce moment de la journée.
Arrivant au terme de leurs cinq jours de célébrations, des pèlerins se sont déclarés satisfaits des nouvelles mesures adoptées, et soulagés d'avoir pu accomplir leur devoir religieux sans difficultés majeures. Chaque musulman qui en a les moyens doit accomplir le Hadj au moins une fois dans sa vie.
"Je me sens réconforté, comme une personne nouvelle, et j'espère que Dieu acceptera mon pèlerinage", a confié Mahdy Abdel Halim, ingénieur d'origine égyptienne venu du Connecticut avec trois membres de sa famille.
"Je me sens en paix spirituellement et tout s'est déroulé à la perfection", déclarait Abdel Karim Ataoui, soldat saoudien de Tabouk, dans le nord du royaume.
Mohamed Serajeddin, ingénieur indien travaillant à Dammam, dans l'est de l'Arabie saoudite, a estimé qu'aucun autre pays n'aurait pu organiser une manifestation de cette nature en raison de l'expérience acquise par les Saoudiens en matière de contrôle des mouvements de foule.
Après la troisième lapidation, les pèlerins se sont mis à rassembler leurs effets en vue de regagner La Mecque pour le rituel final, une visite d'adieu au sanctuaire de la Kaaba, au centre de la Grande Mosquée de La Mecque, vers lequel se tournent chaque jour les musulmans pour prier.
Cette année, plus de 1,6 million de pèlerins sont venus de l'étranger. Avec ceux de l'intérieur du pays, le total s'est élevé largement au-dessus de deux millions et a peut-être atteint trois millions
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Alerte pour les derniers rites du Hadj
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Plan Interactif des lieux saints
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