Un an de prison pour "viol virtuel"...
Jeune Afrique - C’est une histoire à dormir debout. La famille d’une jeune fille âgée de 18 ans - donc mineure, la majorité étant fixée à 20 ans - a porté plainte contre un homme de dix ans son aîné pour « viol virtuel », qualification inconnue du code pénal. La victime, N., et son séducteur de bourreau, B., issus d’une cité populaire de Sousse et voisins d’immeuble, ne pouvaient se fréquenter en raison de l’opposition des parents de la jeune fille. Ils ont donc développé une « relation amoureuse fictive » par téléphone. Leurs conversations ont pris une tournure de plus en plus intime et explicite… C’est alors, rapporte le tabloïd d’expression arabe Essarih, que « la jeune femme, prise par une excitation suprême, s’est livrée à des actes qui lui ont fait perdre sa virginité ». C’est le père, soupçonneux, qui a découvert le pot aux roses et porté plainte au commissariat à la mi-avril. B. a été immédiatement arrêté et placé en détention préventive. Invités à constater les faits, et bien embarrassés, les médecins légistes ont confirmé la perte de la virginité, mais conclu à l’absence de trace de relations sexuelles. L’affaire passait en jugement en appel le 26 juin. B. avait été condamné en première instance à un an de prison. Verdict le 10 juillet.
Précision TUNISIE - 27 juillet 2008
Contrairement à ce qui a été rapporté dans l’article intitulé « Un an de prison pour viol virtuel » (J.A. n° 2477), l’affaire relatée ne se rapporte nullement à un viol « virtuel ». Les relations entretenues par téléphone portable ne sont en aucun cas à l’origine d’une quelconque condamnation pénale pour viol par une juridiction tunisienne.
En effet, au vu du jugement rendu dans cette affaire, il ressort que le dénommé « B » avait l’habitude de fréquenter la jeune fille « N » et que les deux personnes se sont rencontrées plusieurs fois (rencontres réelles et non pas virtuelles). Le dénommé « B » a même reconnu devant le juge avoir eu des relations sexuelles sans violence avec la jeune fille. Certes, la relation entre ces deux personnes a été entretenue et s’est développée par des communications téléphoniques, mais la rencontre réelle et l’acte sexuel ont matériellement eu lieu de l’aveu même du prévenu. Il ne s’agit donc nullement d’un viol virtuel, d’ailleurs cette expression n’existe même pas en droit tunisien. C’est plutôt la construction juridique illusoire faite à partir de ces faits classiques qui est virtuelle.
Ministère de la Justice et des Droits de l’homme de Tunisie
Réponse :
Il est heureux que le « viol virtuel » n’existe pas en droit tunisien. Et nous l’avions d’ailleurs explicitement précisé dans l’article. Nos informations émanant principalement du défenseur de l’accusé « B », il est possible qu’elles aient été incomplètes. Il n’en demeure pas moins que l’on s’interroge toujours sur la pertinence d’une loi qui, pour des rapports sexuels avec consentement mutuel entre individus âgés de plus de 18 ans, peut entraîner des peines de prison ferme…
Un an de prison pour "viol virtuel"...
je l'avais dit.jouda wrote:Imed2Bizerte wrote:moi tout ce que je trouve bizarre dans l'histoire c'est que les parents ont porté plainte, à part ça rien de bizarre, qu'elle couche avec le mec ou elle se masturbe n'est pas mon problème et ça ne me choque non plus que ce soit en Tunisie ou ailleurs !!!
tu as raison de trouver cette histoire bizarre car c'est un canular monté de toutes pièces.
aucun parquet de la république n'avait enregistré une telle plainte,tout a été inventé.
honte a jeune afrique !!!!!