Bonsoir à vous tous,c'est ce que j'ai cru comprendre mais je vais me renseigner.
Je serais assez d'accord pour dire que la lois 72, ne couvre qu'une partie infime et dans des secteurs bien ciblés de l’économie, (l'objectif initial de cette loi, étant la création des emplois, en contrepartie des avantages fiscaux). (Encore une fois je parle à partir d'une intuition et d'un vécu, ça n'a aucune prétention scientifique). Mais ça mérite une petite recherche, en tous les cas une intérrogation. Ce qui m'interpele en premier lieu, c'est de connître au juste le rôle de Tunis, en tant que capitale incomplète et sa fonction de relais dans le processus de domination des centres de décisions situés à l'étranger!!!
Je signale que j'ai été agréablement surpris par l’excellente tenue et par le nombre d'atouts qu'a la Tunisie par rapport au monde arabe (et même maghrébin) en termes de documentation. Un vrai bonheur pour le chercheur: le pays est couvert par la recherche universitaire, en particulier dans les domaines de la géographie humaine , de l'histoire, de l'économie et surtout de l'agronomie. Son administration produit ou commande chaque année un nombre impressionnant de rapports d'études, de documents techniques, de séminaires, d'analyse pour la planification ou de séries statistiques rétrospectives, de colloques internationaux... En bref une masse documentaire énorme mais qui reste à exploiter, le tout est de dépouiller en fonctions des ses propres objectifs. Encore une fois, il me semble qu'il y a une crise (absence!) d'interprétation de ce trésor!
Hélas, un des facteurs aggravant de cette crise que nous connaissons, c'est son coté amorale et cynique. Les plus démunis, les citoyens lambda, honnêtes payent les dérèglements de ce système (crée par des voyous, sans loi ni foi. Il faut dire aussi (il me semble du moins!) que le tunisien est particulièremment fragilisé, face cette crise: il est en plein phase de mutation: (sur un plancher qui bouge), les anciennes solidarités familiales et claniques sont en train de disparaitre et de céder place , ( le point de départ a été inauguré avec l'expérience de collectivisation de Ahmed ben Salah), a une inconnue sociologique largement individualiste, ou de type familial restreinte (mononucléaire). Je me souviens que ma grand mère était amère vis vis de Bourguiba, qu'elle tenait pour responsable de ce désordre: devoir tout acheter dans des ÞÑØÇÓ alors qu'on avait "ÇáÚæáÉ"annuelle: l'autosuffisance totale!!! seul le sucre et le thé sont achetés, tout le reste est fait maison.tout cela me parait à moi simple consommatrice, aussi compliqué que louche, reste une certitude, le citoyen paie les pots cassés de la cherté injustifiée de la vie, car -surprise- la vie est trop chère chez nous au cas ou vous ne le saviez pas.
L'exode rurale n'aide pas à stabiliser les choses: le rural (producteur de sa propre consommation), se transforme en consommateur (en venant s'installer en ville). Pire encore, ce nouveau consommateur ne s'affranchit pas que de ses anciens besoins, il en adopte de nouvelles, telle que la représentativité, (les fringues, le standing, etc,...) Sinon comment expliquer qu'une marque comme Zrara pour ne pas la citer: emblème de la movida Espagnole: "cheep, mais inventive" devienne à Tunis une enseigne inabordable??? si ce n'est par mimétisme???
Un autre constat: la concurrence, quand elle existe, ne joue jamais en faveur du consommateur!!! quand un tunisien demande un prêt hypothécaire, il est preneur du premier qu'on daigne le lui accorder, il est aux abois, sans filet!!! En Europe, on commence par comparer les offres et négocier les taux. C’est la moindre des choses ??