Miss Tunisie 2002:Amira Thabet
Après la région de la Chebba, l’île de Djerba et Sfax, c’est à Tunis que revient l’honneur de voir sa miss décrocher le titre de Miss Tunisie 2002.
En effet, après avoir rivalisé de charme, de beauté, d’intelligence et après avoir mis en exergue ses qualités humaines et intellectuelles, Amira Thabet, 21 ans, a pu convaincre les membres du jury de lui décerner le titre.
La tenue de cette soirée, dédiée aux plus belles filles de la Tunisie, a été accompagnée de plusieurs incertitudes quant à son organisation après son annulation du programme du festival international de Hammamet.
En effet, après avoir rivalisé de charme, de beauté, d’intelligence et après avoir mis en exergue ses qualités humaines et intellectuelles, Amira Thabet, 21 ans, a pu convaincre les membres du jury de lui décerner le titre.
La tenue de cette soirée, dédiée aux plus belles filles de la Tunisie, a été accompagnée de plusieurs incertitudes quant à son organisation après son annulation du programme du festival international de Hammamet.
D’ailleurs, cette annulation, dont l’on ignore encore les raisons, s’est traduite par le désistement de certains sponsors de la manifestation ainsi que par une grande perturbation au niveau de l’organisation, qui reste la plus grande faiblesse d’un rendez-vous de cette envergure. Force est de reconnaître que la manifestation de Miss Tunisie, depuis l’organisation par «Mondial Events Tunisia» de sa première édition en 1996, ne cesse de prendre des couleurs et de s’imposer à cor et à cri comme étant l’une des porte-voix d’une image revalorisante de la jeune fille internationale, en l’occurrence de Miss monde. Certes, le laps de temps qui sépare la première édition (en 1996) de la quatrième édition (2002) est encore court pour convaincre davantage les institutionnels et les privés pour une implication plus concrète pour réussir de telles manifestations, mais il ne faut pas pour autant oublier que la Tunisie organisait déjà et avec beaucoup d’éclat des élections pour Miss Tunisie, et ce, au début du XXe siècle !
Déjà, sous le protectorat, des concours étaient organisés et même un peu plus tard mais n’y participaient que des étrangères ou des Israélites tunisiennes, et Claudia Cardinale, notamment, a été révélée au monde du cinéma après avoir été élue «Miss Tunisie». Mais cette pratique, qui a été interdite pendant quelque temps pour avoir été jugée contraire aux normes morales, a été de nouveau tolérée et épisodiquement organisée à l’instigation de tel ou tel hôtel ou sous le patronage de l’Office national du tourisme avant de sombrer dans l’oubli encore une fois au courant des années 80-90.
Toutefois, l’éclipse enregistrée par cette manifestation durant cette dernière période est vraisemblablement due à la montée des mouvements féministes qui dénoncèrent avec virulence l’aspect dégradant de la femme-objet, adulée uniquement pour son physique.
Depuis, un tournant a été marqué dans l’histoire des concours de Miss, puisque l’on emprunte une nouvelle voie de sélection où la beauté intérieure et la beauté de l’esprit comptent aussi bien que le charme physique.
D’ailleurs, pour entériner cette démarche, un Canadien du nom de Harold Grace, aveugle depuis plus de quinze ans, s’est imposé en tant que membre du jury pour l’élection de «Miss Teen Alberta Beauty Pageant» organisé à Edmonton en avril 2000. «Je voudrais neutraliser la beauté», a-t-il lancé aux organisateurs. «Je vais me servir de mes oreilles pour entendre, comprendre, appréhender les personnalités des candidates et détecter leurs talents cachés que les autres ne peuvent voir», a-t-il ajouté pour convaincre les organisateurs de l’accepter en tant que membre du jury.
En effet, il ne suffit pas d’être belle aujourd’hui pour être Miss, mais il faut être aussi exemplaire et véhiculer certaines valeurs culturelles et humanitaires. Chose qui a forcé les médias qui tournaient jadis le dos à ce genre de manifestations, à se livrer à des batailles ardues pour retransmettre les soirées des élections. A cet égard, l’élection Miss monde 2000 a été suivie par près de deux milliards de spectateurs et retransmise par plus de 130 chaînes TV, couvrant plus de 120 pays !
Bien qu’une audience potentielle, digne d’une grande manifestation, existe en Tunisie, l’on ne semble pas avoir trouvé encore le chemin à même de conjuguer les efforts et d’en tirer le meilleur profit. D’ailleurs, la présence timide des médias à cette manifestation tunisienne ainsi que l’assistance composée pratiquement des parents et amis des candidates finalistes, prouve que Miss Tunisie n’est pas encore en phase avec son temps. Mais qu’importe ? L’essentiel est de persévérer. Car au fait, les quinze candidates finalistes âgées de 18 à 21 ans ne semblent guère se préoccuper de ces insuffisances. Elles sont toutes en lice pour recevoir des mains graciles de Mlle Leïla Ouelha, tenante du titre pour l’année 2000, la couronne enviée de Miss Tunisie. Mis à part, la ligne, la beauté gracieuse et l’élégance de ces jeunes filles, elles sont venues mettre à l’épreuve leur capacité à assimiler et surtout à convaincre un jury pluridisciplinaire composée notamment de M. Roger Ziller (président du Mondial Events-Paris) en tant que président de jury et de plusieurs membres dont M. Mohamed Hassine Fantar, titulaire de la chaire de Ben Ali pour le dialogue des civilisations et des religions, ainsi que Mme Hend Chaouch, grande figure du sport mécanique en Tunisie et un certain nombre d’intellectuels et d’hommes de culture tunisiens. Les notations durant les épreuves de cette soirée, ont porté sur quatre étapes. La première étape fut l’interprétation des finalistes, d’une opérette sur «Les femmes célèbres en Tunisie» dont la mise en scène est signée Ikram Azzouz. De la divine Tanit en passant par Ulysse, Sophonisbe, la Kahéna, Hafidha El-Khoutabia, El-Jazia El-Hilalya, Saïda Manoubia, Aziza Othmana,… jusqu’à l’indépendance où la fille accède au statut de femme libre, éduquée et émancipée, les filles ont défilé une à une portant costume d’époque et exécutant un monologue spécifique au personnage qu’ils ont joué. Vint ensuite un deuxième tableau où les candidates ont procédé à une présentation en costume traditionnel des régions dont elles sont issues.
Par ailleurs, une chorégraphie latino a permis à l’audience de prendre connaissance du potentiel artistique des finalistes avant de présenter au jury une valse en l’honneur de l’assistance. Il était tard, tellement tard que quand vint le moment de répondre aux questions du jury, la quasi-totalité des candidates étaient déjà à bout de force. D’ailleurs, l’audience a eu des sueurs froides quand la candidate Mariem Bahri, qui représente Bizerte, s’est évanouie sur scène. Fort heureusement, ce n’était qu’un petit malaise et la candidate est retournée sur le podium quelque temps après. Le titre de «Miss amitié» a été décerné à l’unanimité des candidates à Hanen Dhaouadi (4e dauphine). Quant au titre de «Miss photogénie», il a été décerné par les journalistes présents à Amel Rabii, également élue 3e dauphine.
Chokri BEN NESSIR
La Presse
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