Making off de Nouri Bouzid

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Avec son dernier film Making off, primé du Tanit d’or à la dernière session des JCC, Nouri Bouzid apporte au cinéma tunisien une œuvre qui entame sans doute une nouvelle ère de maturité, de réflexion sur la proximité sociale et de récupération du propos politique par l’artiste.

Du coup, celui-ci réintègre le débat politique et reprend conscience de son rôle d’éclaireur.

Face à toutes sortes de spéculations sur la question de l’extrémisme religieux, Making off la situe dans son contexte social et culturel et la reformule dans des termes concrets : le vécu d’une jeunesse caractéristique de l’absence de repères et de valeurs, se débattant contre les conflits entre deux systèmes référentiels sociaux : le droit chemin canonique, implacable de l’ordre établi familial et social, et les perspectives d’une liberté et d’un épanouissement ébauchées en pointillés que font miroiter les changements dans le monde et l’écoulement des concepts de la communication moderne.



Nous sommes en plein dans une phase anomique qui fait étrangement cohabiter le train (moyen de transport, voire de communication moderne) et la brouette de fortune qu’utilisent ces personnages atypiques que sont Chokri «Bahta» (Lotfi El Ebdelli) et sa bande de copains : rappeurs, taggeurs, braillards, badauds… Autant d’adjectifs qui en réfèrent à la marginalité, voire à la délinquance, puisqu’il faut ajouter à cela le vol que commettent les membres de cette bande dont les pratiques, déplorables, sont perçues par l’œil de N. Bouzid comme le résultat d’une éducation, d’un vécu familial, d’une condition qu’ils sont loin d’avoir choisi.
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