ELIE SAAB Haute Couture automne 2007 et hiver 2008 : histoire d’une rencontre…

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Par Fériel Berraies Guigny. Paris. Au lendemain du splendide défilé Haute Couture automne hiver 2007-2008, tenu dans le décor féerique du cirque Bouglione, nous avons rencontré le talentueux couturier. Un défilé, il faut le souligner qui a récolté son parterre de célébrités : le créateur des bijoux Chopard, Fawaz Gruosi qui a ouvert sa propre ligne « Grisogogno ». Avis aux amatrices qui ont les moyens, la boutique parisienne de cette griffe se trouve en plein Faubourg Saint Honoré, au coin de la place Vendôme, non loin du magistral Hôtel le Ritz. Parmi la fourchette de Stars ayant assisté au défilé, la chanteuse Nolwenn Leroy, la jeune actrice Elisa Tovati, la comédienne Alexandra Vandernoot et tant d’autres.
Rencontre in aparté avec un des plus grands couturiers orientaux de toute une génération. Entre fittings et rendez vous avec des clientes, et à la veille de son départ pour le Liban, après une nuit sans sommeil, le grand couturier a accepté de partager son temps avec nous. Un bel hommage à la presse tunisienne, eu égard, il faut le préciser, à l’amitié que nous voue personnellement son attaché de presse France.

La veille au soir, au milieu de la jet set, des vip et people, immersion inoubliable à la réception d’inauguration de la nouvelle Boutique Elie Saab en plein milieu des champs Elysées. Un happening incontournable, que quelques rares bienheureux ont eu le privilège de voir. Coup du destin, nous y avons également rencontré la Star de la chanson libanaise : Elyssa, proche amie du couturier.
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Rencontre avec le Couturier :



Parlez nous de votre thématique cette saison ? Pour l’été 2007 vous aviez choisi le « Gold », pour l’hiver 2008, Vous avez choisi le noir et l’argent lamé pourquoi ?
Ma collection Gold, était en fait un hommage au soleil de Beyrouth. Pour cette saison j’ai voulu présenter une collection s’inspirant du cinéma en noir et blanc. C’est la raison pour laquelle, on a pris beaucoup de teintes en gris, en argenté et de noir. Je voulais créer des images se référant à l’ambiance des années 30.


Quelle est votre égérie cette année ?
Je n’ai pas d’égérie en particulier. Je préfère faire de toutes mes clientes « des stars » potentielles. Ma cliente reste ma muse principale. A mon avis, il est préférable, venant de notre culture, de ne pas avoir une image type de la femme idéale. Je ne veux pas un visage type, venant d’une célébrité qui viendrait représenter ma « maison » de couture. La cliente doit pouvoir se retrouver, et mon métier est de la sublimer.

Qui avez-vous habillé pour Cannes 2007 ? Il y en a beaucoup, parmi les jeunes actrices françaises, il y avait Sarah Forestier, Elisa Tovati, Florence Darel, aussi dans le show biz une des Destiny’s Child, Rita Evans l’image de Victoria Secret lingerie, Bar Rafaeli le top qui est fiancé à Leonardo di Caprio. Et tant d’autres.

Vous avez choisi l’ambiance du Cirque avec le cirque Bouglione cette saison pourquoi ? J’avais envie de changer, par rapport aux podiums normaux. Le podium qui montait du sol, par rapport à la robe de mariée, m’amusait et je trouvais la combinaison fort amusante pour l’effet de surprise. Et puis l’atmosphère entière du Cirque, appelle au mystère et à la magie. C’est cette ambiance là, loin des spots froids des podiums, que je recherchais pour cette collection. Je voulais aussi un podium rond.

La chanteuse Elyssa est une fidèle ?
Oui, plus qu’une cliente, c’est une amie de la famille et de longue date.


Vous séduisez aussi la jeune génération française comme Nolwen Leroy qui était présente à votre défilé ?
Oui ma couture est internationale et multi générationnelle. Par principe, j’aime être le couturier de toute la famille, je ne vise pas une catégorie de femmes, d’un certain âge.

L’ouverture de votre boutique sur les champs Elysées est un grand moment, qu’en pensez vous ?
Je sens que ma présence ici est capitale. C’est un rêve d’enfant en fait de venir sur Paris. Il s’est aujourd’hui concrétisé. En fait j’ai commencé ma couture en 1982, et depuis j’ai suivi lentement mais sûrement mon ascension.





Vous êtes le seul Guest member de la couture orientale, dans la chambre syndicale de Haute
Couture, comment vivez vous cette reconnaissance ?

Cette « évolution » de la chambre syndicale française avec le style que je représente, est une première en soi dans l’histoire de la couture parisienne. Aujourd’hui je suis un « membre correspondant », « on » dans le calendrier de la haute couture. Tous les membres de la fédération, ont voulu que j’intègre la fédération au même titre que Valentino et Armani. Nous sommes présents en tant que tel, depuis novembre 2006.


Selon vous quel est l’état de la couture orientale dans le monde ? S’il s’agit de la couture traditionnelle, tous les pays arabes sont compétents mais s’agissant de la Haute Couture occidentale, c’est une autre paire de manches. Il n’y a que le Liban qui a percé. Depuis toujours on a eu des couturiers talentueux mais il n’y avait pas cette vague énorme des créateurs déferlant sur Paris, auparavant. Ma carrière a encouragé beaucoup de jeunes créateurs, et aujourd’hui plusieurs maisons libanaises ont percé. Nous sommes entrés dans les standards parisiens et italiens.

Quel est le secret Saab ? Je fabrique un rêve et je fais en sorte qu’il soit accessible à toutes les femmes, du sur mesure pour toutes les tailles, et mon travail reste très soigné. J’essaye également d’être toujours disponible quand c’est possible, pour ma cliente.


Quel est le confrère compatriote que vous appréciez le plus ?
Georges Chakra, est un confrère que j’apprécie particulièrement. J’ai beaucoup d’admiration pour lui c’est un couturier qui a son propre style et qui ne cherche pas à imiter.

A quand l’ouverture de boutiques dans le monde arabe ?
A l’heure actuelle, j’ai beaucoup de points de vente dans le monde arabe. Mais pas de boutiques.

Après la ligne de prêt-à-porter, à quand la ligne accessoire ?
Les accessoires ont vu le jour, déjà dans ma collection de prêt-à-porter 2005, sacs, bijoux mais pour les chaussures et les lunettes, ce sont encore des projets. S’agissant de la cosmétologie, on y réfléchit mais on est pas encore prêts. Car nous voulons exceller aussi dans ce domaine. Mais pour l’instant on n’a pas encore trouvé l’approche adéquate.

Avez-vous des clientes tunisiennes ?
Oui et beaucoup, au début elles venaient me voir au Liban, aujourd’hui elles me rencontrent sur Paris. J’aime beaucoup les tunisiennes, honnêtement de toutes les femmes du Maghreb, elles restent celles qui s’apparentent le plus à la culture et aux femmes libanaises.

Des nouveaux projets ?
Nous allons ouvrir une boutique à New York, Los Angeles et Londres. On est en plein développement dans notre société. Ce sont des points de présence, cruciaux.

Parlez moi de votre engagement avec Mission Fashion
Beaucoup ont critiqué le fait que j’étais trop puissant pour m’intéresser à ce projet. Je ne suis pas d’accord, car dans mon optique je voulais partager ma chance. Je veux aider les jeunes, et ma démarche vient d’une idée de Beyrouth. J’ai accepté de faire mission fashion dans l’objectif de donner des chances à tous les jeunes talents du Mashrek et Maghreb. « Si dieu vous donne, il faut partager » !
Je dois aider à ouvrir la voie à la jeune génération, mon engagement à la mission façon II, est un message d’encouragement pour les jeunes !

Quel type de filles défile pour vous ?

Les standards arabes et même français ne correspondent pas aux critères haute couture.
En fait c’est une question de morphologie, c’est la raison pour laquelle les orientales ne défilent pas pour moi. Dans mes castings je prends des filles slaves, des brésiliennes et des asiatiques. C’est une question de plastique. Rim Saidi qui a été la gagnante de mission Fashion au Liban l’année dernière, est mannequin de cabine pour moi à Beyrouth. Je trouve qu’elle représente bien la Tunisie mais sa morphologie ne lui permet pas de défiler en haute couture pour moi.

Merci monsieur Saab






Collection Couture Automne Hiver 2008 : Instantané Argentique

Silence on tourne ! Défilé magique en pellicule noir et blanc. Saab nous convie cette saison dans le mystère des années 30. Cinéma muet, en pleine mutation, qui a révélé les plus grandes icônes d’une génération. Une collection résolument tournée vers le sobre magistral tout en argent argentique. Femmes fragiles et diaphanes, se mouvant dans le clair obscur d’une atmosphère pailletée, pour une spirale toute en lumière de perles et de gris lamé. Le soir, gris poudré, ou gris minéral, avec ce soupçon de transparence et de dégradé lilas. Parfois super vamp avec des brillances ostentatoires, venant s’estomper dés le réveil de l’aube pour des tenues plus cristallines.
Mousseline de soie, manches bouffantes, plus qu’un effet de style on retrouve la pérennité glamour d’une griffe qui a le don de sublimer. Les fourreaux, tantôt pailletés, tantôt plus sages, dans une déferlante de broderies métalliques et de nuages de tulle.



Asma Ramdani correspondante Sayidati Paris, Elie Saab et Fériel Berraies Guigny



Crédits :
Photos:
Courtesy of Elie Saab Paris
F.B.G Communication France
Site : www.fbg-communication.com



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