Tunisie: L'organisation de défense des droits de l'enfant désapprouve les articles proposés par l'ANC
L'Association tunisienne de défense des droits de l'enfant a désapprouvé, jeudi, les articles relatifs aux droits de l'enfant proposés par l'Assemblée nationale constituante pour être inscrits dans le texte de la nouvelle constitution.
Son président, Dr Moez Cherif a relevé lors d'une conférence de presse à Tunis, que les articles votés, mercredi 1er août par la commission des droits et des libertés de l'ANC, porte atteinte aux droits de l'enfant.
Son président, Dr Moez Cherif a relevé lors d'une conférence de presse à Tunis, que les articles votés, mercredi 1er août par la commission des droits et des libertés de l'ANC, porte atteinte aux droits de l'enfant.
Ces articles limitent la responsabilité de la protection de l'enfance à la famille et se contredisent avec les conventions internationales pertinentes, a-t-il expliqué.
L'association oeuvrera à faire entendre la voix de l'enfance à l'Assemblée et à attirer l'attention de toutes les composantes de la société civile au danger qui menace cette catégorie de la société, a -t-il averti.
Dr Moez Cherif a appelé toutes les associations actives dans ce secteur à se mobiliser pour défendre les droits de l'enfant et préserver sa dignité.
Au cours de l'année écoulée, l'organisation a organisé une série de conférences sur « l'enfant citoyen » dans le but de sensibiliser à l'importance de constitutionnaliser ses droits.
Les enfants en Tunisie constitue 30 pc de l'ensemble de la population, « un taux de représentation assez important pour être marginalisé », a fait remarquer le président de l'association.
De son coté, le Professeur de droit constitutionnel Sadok Belaid a tenu à préciser que l'enfant a des droits naturels qu'il ne faut pas nier.
« en cas de dislocation familiale c'est à l'Etat de prendre en charge les enfants sans soutien », a-t-il poursuivi.
Il a d'autre part relevé que les textes proposés par l'ANC ne précisent pas, de manière claire, comment traiter avec certains cas particuliers comme les enfants nés hors mariage.
Belaid s'est prononcé en faveur de la création d'une instance nationale qui aura, notamment, pour mission de contrôler le respect, par la société, des législations relatives aux droits des enfants.
Pour le professeur de droit Hatem Kotrane, le projet de l'article 31 est « lacunaire » et marque un certain recul des droits de l'enfant en Tunisie.
Cet article ne comporte pas les principes de base qui doivent figurer dans le texte de la constitution, conformément à la convention onusienne des droits de l'enfant ratifiée par la Tunisie.
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