Tunisie: ''La question du salafisme est complexe et ne peut être résolue par des mesures sécuritaires'' (Noureddine Khademi )
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Le ministres des Affaires religieuses Noureddine El Khademi, a estimé que le fait d'empêcher les imams de faire le prêche et de les substituer par d'autres personnes est un phénomène qui est apparu après la révolution.
"La question du salafisme est complexe et ne peut être résolue par des mesures sécuritaires imposées et hâtives", a- t-il ajouté, recommandant de concevoir une stratégie globale mettant à contribution toutes les parties concernées et fondée sur le dialogue et la persuasion grâce à des arguments scientifiques et religieux.
"La question du salafisme est complexe et ne peut être résolue par des mesures sécuritaires imposées et hâtives", a- t-il ajouté, recommandant de concevoir une stratégie globale mettant à contribution toutes les parties concernées et fondée sur le dialogue et la persuasion grâce à des arguments scientifiques et religieux.
Présentant, vendredi lors d'une conférence de presse, le bilan des activités de son ministère après les 100 premiers jours du gouvernement, M.Khademi a affirmé que cette question est en voie de résolution progressive.
Il a appelé, à cet égard, à l'ouverture d'un débat dans les médias auquel prendront part des oulémas, des juristes et des représentants des partis politiques en vue de diagnostiquer les différents aspects du problèmes et parvenir à des solutions de nature à préserver l'unité du peuple et renforcer l'harmonie entre les composantes nationales loin de la polarisation idéologique.
Sur un autre plan, M.Khademi a nié avoir monopolisé l'imamat de la Mosquée Zitouna, précisant qu'il n'avait conduit qu'une seule fois les fidèles dans la mosquée précitée.
"L'imamat était ma fonction principale avant d'être désigné à la tête du ministère", a-t-il justifié.
D'autre part, M.Khademi a souligné que les droits des minorités religieuses sont garantis sur la base du principe de citoyenneté qui consacre l'égalité de tous dans les droits et les devoirs, dans une allusion aux agressions commises récemment contre des institutions religieuses chrétiennes et juives.
Il a passé en revue les réalisations accomplies par le ministère, s'agissant notamment de la régularisation de la situation des prédicateurs recrutés au début de 2011, ainsi que des cadres religieux.
Il s'agit également de l'évaluation des structures du pèlerinage et de la Omra (petit pèlerinage) de manière à éviter les lacunes enregistrées dans le passé.
"Le secteur religieux a été longtemps marginalisé et n'a pas été épargné par la corruption", a-t-il estimé.
De son côté, le conseiller en communication au sein du ministère a exposé le programme d'action du département pour l'avenir qui a pour objectif « l'aménagement des sites religieux, le renforcement de la coopération internationale et des relations extérieures, le développement de la recherche et des études islamiques et la contribution à la mise en place de la finance islamique ».
Le secrétaire général de l'Institut supérieur de théologie Hafedh Hadda, a pour sa part affirmé que le ministère des Affaires religieuses s'est attaché à consolider le rôle de cette institution, rappelant l'organisation d'une session de formation en faveur de 180 prédicateurs stagiaires parmi les recrutés en 2011.
Le président de la haute commission d'écoute et de suivi au sein du département Antar Hamdi, a indiqué que la commission qui reçoit les requêtes et les plaintes concernant les problèmes dans les mosquées a pu, en suivant une politique de dialogue, réduire les cas des dépassements enregistrés dans les mosquées qui sont passés de 900 cas après la révolution à 200 cas à l'heure actuelle.
Le responsable du service de l'information religieuse Hatem Nafati, a passé en revue les émissions religieuses à la télévision et à la radio en cours de préparation notamment : "Les Oulémas de Tunisie", " Les qualités du prophète" et "les paroles du vendredi" .
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