Décès d'Ali Sriti l'un des luthistes les plus éminents en Tunisie et dans le monde arabe
L'artiste Ali Sriti, figure de proue de la musique tunisienne, s'est éteint jeudi 5 avril 2007.
Le défunt était l'un des plus grands luthistes à l'échelle de la Tunisie et du monde arabe et un excellent enseignant du chant et des Mouachahats.
Ali Sriti a été, sur plus d'un demi-siècle, le témoin du mouvement de renaissance musicale en Tunisie. Dans sa jeunesse, il a pu connaître et fréquenter des musiciens alors célèbres: luthistes, joueurs de rebeb, violonistes, pianistes et chanteurs.
Le défunt était l'un des plus grands luthistes à l'échelle de la Tunisie et du monde arabe et un excellent enseignant du chant et des Mouachahats.
Ali Sriti a été, sur plus d'un demi-siècle, le témoin du mouvement de renaissance musicale en Tunisie. Dans sa jeunesse, il a pu connaître et fréquenter des musiciens alors célèbres: luthistes, joueurs de rebeb, violonistes, pianistes et chanteurs.
A onze ans, Ali Sriti, se produit en public pour chanter, en s'accompagnant du luth, le célèbre qacid (poème) de Chawki, ya Chira'an mis en musique par Mohamed Abdelwahab.
En I935, il rejoint la fameuse association musicale La Rachidia, étudiant parallèlement le solfège avec Fernand Depa, directeur de l'Orchestre Symphonique de Tunis. En 1936, il entre comme luthiste dans la troupe de Mohamed Triki, et suit à la Khaldounia, en l937, les cours du grand Maître syrien Ali Darwiche qui complétera sa formation en tawachihs, adwars, et pièces instrumentales arabes et turques.
Dès l 937, Ali Sriti voyage en France, pour participer aux concerts organisés au Centre islamique de la Mosquée de Paris, au sein d'un orchestre cotnposé de musiciens turcs. Dès lors, i1 passe la plupart de son temps à Paris, participant à la vie musicale de la communauté arabe vivant dans la capitale française, tissant des liens d'amitié et de travail avec des artistes du Maghreb et d'Orient.
Durant la Seconde Guerre, il rentre à Tunis pour fonder la troupe musicale Chabab el Fann où travailleront des musiciens, devenus plus tard célèbres, cotntne Kaddour Srarfi, Ibrahin Salai" Salah Mahdi et d'autres.
A son retour définitif de Paris en 1957, Ali Sriti est chargé de former trois troupes musicales pour la Maison de la Radio Nationale Tunisienne. C'est pour lui l'occasion de renouer avec la réalité de la musique dans le pays. Il travaille pendant longtemps, Comme responsable musical à la Radio, parallèlement à sa carrière d'enseignant au Conservatoire National de Musique. Au début des années quatre-vingts, il quitte la.Radio pour se consacrer aux activités artistiques et pédagogiques, dans le cadre de cercles musicaux qu'il continue à tenir, chez lui, et dans les cours d'initiation et de perfectionnement dans divers instruments (luth, violon, qanun ) qu'il dirige. Il est incontestable que cet effort pédagogique a porté ses fruits, puisque de grands noms de la musique en .Tunisie, chanteurs et musiciens, ont été ses disciples. Citons parmi eux les luthistes Anouar Brahem, Mohamed Majri, Mohamed Zine et Abidine ; les chanteurs, Noureddine Béji, Lotfi Bouchnak et d'autres, qui, à son contact, ont fait l'apprentissage des meilleures traditions de la musique arabe.
Un grand concert-hommage organisé en décembre 1993, repris en mars 1994, a été dédié par le Centre des Musiques Arabes et Méditerranéennes au Maître Ali Sriti auquel ont participé d’excellents musiciens, dont son ancien élève, Anouar Brahem, aujourd'hui, musicien et compositeur connu, et Sonia M’barek, une des meilleures représentantes actuelles du chant arabe.
Bien qu’ayant été au contact de divers styles de jeu en honneur dans le Maghreb et au Moyen-Orient et malgré un long apprentissage aux côtés de musiciens turcs, l’art d’Ali Sriti appartient aux traditions orientale sarabes du luth, et est fortement imprégné du tarab des maîtres égyptiens. (orientalement.com)
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