''L'intégration régionale de la Tunisie n'est plus un choix'' (DG de la FIPA)
Tap -
"Aujourd'hui, l'intégration régionale n'est plus un choix pour la Tunisie…. Elle est indispensable pour que le pays puisse absorber le chômage, le grand défi à relever", a déclaré à l'agence TAP, Khalil Laâbidi directeur général de l'agence de promotion des investissements extérieur(FIPA), en marge du forum "TIf 2015". Or, cette intégration régionale est, d'après lui, tributaire d'une bonne contribution dans la chaîne des valeurs mondiales, assurée par la montée de tous secteurs, l'objectif étant d'éviter tout investissement inefficace.
Laâbidi, qui assistait, vendredi, à Gammarth, à la 5ème édition de Tunisia Investment Forum "TIF 2015" (11-12 juin 2015) a estimé que cette intégration doit aussi être accompagnée par des investissements à forte valeur ajoutée en Tunisie et dans d'autres marchés régionaux.
Laâbidi, qui assistait, vendredi, à Gammarth, à la 5ème édition de Tunisia Investment Forum "TIF 2015" (11-12 juin 2015) a estimé que cette intégration doit aussi être accompagnée par des investissements à forte valeur ajoutée en Tunisie et dans d'autres marchés régionaux.
D'après lui, la Tunisie a une contribution "acceptable" dans la chaîne des valeurs mondiales, grâce à ses avancées dans plusieurs domaines, dont l'industrie des composantes aéronautiques et automobile.
Le ministre de l'Industrie, de l'Energie et des Mines Zakaria Hamad a mis l'accent, quant à lui, sur l'évolution de l'industrie tunisienne qui constitue la 1ère industrie exportatrice du Sud de la Méditerranéenne, précisant que cette industrie connaît, depuis une dizaine d'années, une mutation importante et se spécialise de plus en plus dans des activités à forte valeur ajoutée et à haut contenu technologique.
Dans ce contexte, il a affirmé que le pays est en train de se transformer en une base pour le développement et la production des composantes aéronautiques, secteur qui a crée, à lui seul, 1000 nouveaux emplois.
S'agissant des exportations industrielles, le ministre a relevé que le haut et moyen contenu technologique de celles-ci a progressé de 12% en 1995 à 30% en 2014. "Notre ambition est de consolider les acquis réalisés pour pouvoir grimper d'avantage sur l'échelle de la compétitivité mondiale et construire une industrie plus innovante et à plus à forte valeur ajoutée", a-t-il déclaré.
Entre avril 2014 et 2015, les exportations industrielles ont évolué de 11,6% et devraient dépasser la valeur de 12,5 milliards d'euros en 2015 contre 11 milliards d'Euros en 2014.
De son côté, Claudio Cortese, secrétaire général de l'Union pour la Méditerranée s'est dit partisan du principe de partenariat gagnant-gagnant pour réussir le processus de coopération régionale entre la Tunisie et ses partenaires. "Il est temps pour la Tunisie d'accorder davantage d'importance à cette intégration régionale, en révisant la politique de voisinage avec l'Union Européenne et en mettant en œuvre les accords non encore appliqués", a-t-il dit.
D'après Cortese, pour garantir le succès de cette intégration régionale, il est important de créer un guichet unique dans chaque pays pour remédier au problème d'accès à l'information (juridique, fiscale…).
Hichem Elloumi, président du forum a appelé à la création d'un grand espace économique qui va au-delà des pays du Maghreb et s'étendre à tous les pays méditerranéens. "Aujourd'hui il est inadmissible que les échanges commerciaux de la Tunisie, qui demeurent encore insuffisants, soient restreints au marché libyen qui connaît des difficultés énormes et au marché algérien, qui enregistre des nouvelles restructurations touchant l'industriel tunisien" , a-t-il poursuivi.
De son côté Sami Zaoui, responsable au service partenariat et conseils au sein du cabinet Ernst&Young, a souligné que les investisseurs devraient changer leur perception de la destination Tunisie et ne plus voir la Tunisie comme une destination pour les investissements à faible coût, mais plutôt à forte valeur ajoutée.
Slim Sellami, vice-président du groupe "One Tech" est d'accord avec Zaoui. Il estime que l'industrie tunisienne a atteint, aujourd'hui, le stade de maturité et doit se confirmer comme une industrie basée sur l'innovation.
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